LES ARCHIVES DU REGARD QUI BAT 2004 - 2010

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Janvier 2010

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 10 janvier à 10 h 30

PROJECTION DU FILM

BABEL

De Alejandro Gonzalez Inarraritu - Mexique 2006

Projection suivie d’un débat animé par : J-J. Moscovitz, F. Siksou, B. Didier-Hazan, J-M. Benkimoun, V. Micheli-Rechtman, M. Landau

Synopsis : En plein désert marocain, un coup de feu retentit. Il va déclencher toute une série d'événements qui impliqueront un couple de touristes américains au bord du naufrage, deux jeunes Marocains auteurs d'un crime accidentel, une nourrice qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une adolescente japonaise rebelle dont le père est recherché par la police à Tokyo. Séparés par leurs cultures et leurs modes de vie, chacun de ces quatre groupes de personnes va cependant connaître une même destinée d'isolement et de douleur...

Avant propos au débat : ... « Babel ». Quelle est cette communication qui différencie et unit les hommes aux quatre coins du monde. Dans ce film Alejandro González Iñárritu noue l'intrigue autour de trois continents et de plusieurs langues à travers des personnages dont les destins s'entrecroisent. Les écarts culturels éclatent, les contrastes sont saisis intensément et s'entrechoquent sous la force des évènements et des situations qu'on ne sait pas gérer. Notre humanité d'êtres parlants des langues différentes est filmée dans son propre univers, nourrie, dans la charge d'émotions où chacun vit, sur le fil. C’est cette humanité réelle avec laquelle Iñárritu prend le temps de nous plonger dans une histoire racontée comme il dit en images et en sons. Il y a quelque chose de vertigineux… Et, autre point, y aurait-il quelque chose d'universel, de structurel, dans la façon dont un père se débrouille avec son enfant quand la mère fait défaut ? ...

Février 2010

CINÉMA LA PAGODE

Samedi 20 février 2010 à 10 h 30

EN PRÉSENCE DE CLAUDE LANZMANN

PROJECTION DU FILM

"CLAUDE LANZMANN, IL N'Y A QUE LA VIE"

De Sylvain Roumette - France 2009

Auteurs : Laure Adler et S. Roumette

Projection suivie d’une rencontre - débat avec Claude Lanzmann

Projection privée dans le cadre du séminaire de Psychanalyse Actuelle

Synopsis : La vie et l'œuvre de Claude Lanzmann ont tendu tout entier vers le désir de restituer une identité, une âme à chacune des personnes disparues pendant la Shoah. Pour ce combat, il a pris comme arme une caméra. Il y a un avant et un après ' Shoah. ' ; ce film est l'affaire et le combat de sa vie. Film sur la responsabilité, 'Shoah' a désigné, nommé les responsables en allant les traquer. Il a démontré que, dans les systèmes totalitaires, les agents ne sont pas de simples exécutants, mais agissent, et sont responsables et coupables de crime envers l'Humanité. Philosophe avant d'être cinéaste, Claude Lanzmann aura partagé les combats de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir, en particulier ceux contre le colonialisme (signature du manifeste des 121, dénonciation de la torture en Algérie, etc...). Il a ensuite succédé à Simone de Beauvoir à la tête des 'Temps Modernes'. Par la plume aussi, le combat pour la mémoire continue. Claude Lanzmann est revenu à Clermont-Ferrand où il se forgea dans la résistance à l'occupant et à Berlin où il vécut juste après guerre...

Ayant accueilli Shoah ce film immense dés sa sortie en 1985, et ayant invité Claude Lanzmann plusieurs fois, les membres de Psychanalyse Actuelle ont le plaisir de le recevoir à nouveau, et de vous proposer une telle rencontre autour de son livre « Le lièvre de Patagonie ».

En présence de l’auteur et avec celles et ceux sollicités ou s’étant proposé d’intervenir : Maria Landau, Cécile Moscovitz, Anne-Marie Houdebine, Claude-Noëlle, Pickman, Françoise Moscovitz, Kliclo, Judith Cohen-Solal, Vannina Micheli-Rechtmann, Nabile Farès, Fred Siksou, Raphaël Haddad, Jean-Jacques Moscovitz…

Mars 2010

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 21 mars 2010 à 11 h 00

AVANT-PREMIÈRE

PROJECTION DU FILM

JE NE VOUS OUBLIERAI JAMAIS

De Pascal Kané - France 2010

Projection suivie d’un débat avec Pascal Kané et animé par : J.-J. Moscovitz, F. Siksou, A-M. Houdebine, N. Farès

Synopsis : Marseille 1941 : le jeune Levilé espère encore, malgré la guerre, faire venir sa mère et ses sœurs de Pologne et organiser leur embarquement pour l’Argentine. Pris dans les affres de la culpabilité, il mêle les fantômes de sa mauvaise conscience à la vie réelle. Rosa, une chanteuse éprise de lui, s’efforce de sauver Levilé des menaces de la police de Vichy et des illusions mortelles qui l’habitent.

Avant propos au débat : "…des visages dans le présent, ceux que vous voyez au moment de vous endormir, leurs bouches, leurs robes, leurs baisers, ils vous donnent de la joie, celle de dormir pour rêver, rêver encore qu'ils sont là ces êtres qui vous tiennent éveillés. Ils vous parlent en vous... Pour malgré tout désirer leur retour toujours, car on ne meurt pas comme cela, en masse ensemble. Ces gens n'ont pas eu comme tout le monde le droit de vivre et de mourir, mais seulement d'être tués. Alors on les rêve, on les rêve, de ce genre de rêve qui vous réveillent, comme au ciné, quand le film est fini...." J-J. M.

Avril 2010

CINÉMA LA PAGODE

Jeudi 8 Avril 2010 à 20h30

PROJECTION DU FILM

THE GHOST-WRITER

De Roman Polanski - France 2010

Projection suivie d’un débat animé par : J.-J. Moscovitz, F. Siksou, A-M. Houdebine, N. Farès, D. Friedman, M. Landau… Et notre invité : Pascal Kané

Synopsis : The Ghost, un " écrivain - nègre " à succès est engagé pour terminer les mémoires de l'ancien Premier ministre britannique, Adam Lang. Mais dès le début de cette collaboration, le projet semble périlleux : une ombre plane sur le décès accidentel du précédent rédacteur, ancien bras droit de Lang...

Avant propos au débat : …tel ce personnage biblique dont le nom signifie « compassion » et qui est aussi ascendante du Roi David, un grand de ce monde, Ruth dans le film apparaît reine du texte qui s’écrit devant nous. C‘est quand elle décide de séduire le héros, que l‘on sait qu’elle a la vérité, qu’elle sait. Elle est bien au centre du manuscrit, l’enjeu du film, biographie de son premier ministre de mari, un autre grand de ce monde. Manuscrit qu’un rewriter prend en main au péril de sa vie. La vérité se déplace et gare à qui veut la prendre sans en avoir la légitimité. C‘est bien dans la tradition du cinéma de Polanski. Un autre grand de ce monde, chef de la CIA, tout aussi anglais que tous les autres, Emmeth (« vérité » en hébreu biblique) a justement la Vérité, Ruth sait qu’il l’a. Nous les spectateurs l’apprendrons en fin du récit. Donc Vérité, mais sur quoi ? Les Forts et les Faibles en jeu ? La CIA qui noyaute le « prime minister » du 10 Downing street ? Pas tant mais plutôt sur qui la porte, soit notre Ruth, qui, passerelle entre les grands de ce monde, convoque les scribes du texte, texte qui est de fait le scénario du film lui-même. Scénario mis en images devant nous, lecteurs du texte au moment où, semble-t-il, Polanski le tourne. Texte obéissant à la structure discursive de la parole où a lieu effacement et construction du savoir au fur et à mesure de la lecture du texte qui laisse précisément entrevoir la vérité et ses trous de savoir, et ainsi appelle à poursuivre la construction de la vérité qui se révèle à nous. Voilà le phallus au sens de Freud, soit ce qui indique qui a ou pas la jouissance du pouvoir… Toute la sexualité est ici pouvoir et que pouvoir, rien de sexuel dans le film sinon ce moment où le sexuel revient, où il n’est alors plus pouvoir mais redevient nécessaire et décisif. C’est lorsque Ruth se trouve dans le lit de notre héros, cet écrivain en 2e, car, ayant capté le savoir du 1er il devient alors trop dangereux, pas question de partager la vérité des grands de ce monde avec ce scribouillard. Déjà avant lui le 1er en est mort, « le livre l’a tué »… il en savait trop…. 1er déjà mort, et notre héros va l’être car tous deux ont rétabli qui garde la vérité… soit le féminin qui ici jouit/joue sa partie par la présence de Ruth, index des places de la vérité, elle qui dans le texte n’est que nommée. Pas plus. C’est sa fonction, celle d’exister sans attributs autres que ceux de son sexe, d’un sexe qui pense, parle, sait…. Elle sait qui garde la vérité dont elle est index, index de l’existence du pouvoir, du pouvoir de la vérité. C’est là où on s’aperçoit combien texte et sexe se font mutuellement de la place, à l’instar de la tragédie grecque, Polanski écrit son scénario en le tournant en notre présence, et dont les passeurs/écrivains/rewriters de la very high society, font les frais, simples porte-plumes, qui disparaissent dés que l’encre est épuisée, jouets du montage d’écriture du récit. Qui met le spectateur quasi passeur/scribouillard tout autant…. Exemple de génie du cinéma… J-J. M.

Mai 2010

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 30 Mai 2010 à 10h30

PROJECTION DU FILM

TETRO

De Francis Ford Coppola - USA 2010

Projection suivie d’un débat animé par : J.-J. Moscovitz, F. Siksou, A-M. Houdebine, N. Farès, D. Friedman, M. Landau, Vannina Micheli-Rechtman…

Synopsis : Tetro est un homme sans passé. Il y a dix ans, il a rompu tout lien avec sa famille pour s'exiler en Argentine. A l'aube de ses 18 ans, Bennie, son frère cadet, part le retrouver à Buenos Aires. Entre les deux frères, l'ombre d'un père despotique, illustre chef d'orchestre, continue de planer et de les opposer. Mais, Bennie veut comprendre. A tout prix. Quitte à rouvrir certaines blessures et à faire remonter à la surface des secrets de famille jusqu'ici bien enfouis.

Avant propos au débat : …la logique trans-générationnelle est implacable, au point qu’ici c’est le meurtre qui risque de faire loi dans un entre deux frères en noir et blanc, mais pas seulement car l’amour aussi y est roi : la femme civilise un père pas vraiment à sa place, qui ne sait ou ne peut l’occuper. « Qu’est-ce qu’un père ? », voilà ce qu’un F.F.Coppola new look met en scène, au point que la résolution du complexe d’Œdipe, quoique on en dise, se laisse de plus en plus reconnaître pour, semble-t-il, humaniser quelque peu notre siècle débutant.

Juin 2010

Cinéma Etoile Saint-Germain-des Près

Samedi 26 juin 2010 à 11h00

PROJECTION DU FILM

LE MINISTÈRE DE LA PEUR

De Fritz Lang - USA 1944

Projection suivie d’un débat avec notre invité Pascal Kané

Animé par : J.-J. Moscovitz, F. Siksou, A-M. Houdebine, N. Farès, D. Friedman, M. Landau, Vannina Micheli-Rechtman…

Synopsis : A Londres pendant la seconde guerre mondiale, Peter Neale gagne un gâteau lors d'une kermesse et se retrouve poursuivi et traqué par des espions nazis car la pâtisserie cache un microfilm. Il demande l'aide d'un comité antinazi dirigé par Hilfe et sa sœur. Amoureuse de Peter Neale, la jeune femme va l'aider à se débarrasser des espions.

Avant propos au débat : « C'est un film qui conjoint le génie d'Hitchcock et celui de Lang. Au rocambolesque des Hitchcock anglais (quiproquo sur l'identité; l'homme ordinaire pris dans un engrenage diabolique; l'étrangeté du quotidien), il joint des thématiques plus proprement langiennes : le visible et l'au delà, la manipulation psychique, les découvertes du sous-sol, l'ennemi invisible... (Adapté de Graham Green). Le Lang le plus charmeur. Un sommet ! » Pascal Kané

Septembre 2010

Cinéma Etoile Saint-Germain-des Près

Dimanche 5 septembre à 20 heures

PROJECTION DU FILM

VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU

De Milos Forman - USA 1976

Débat animé par : J-J Moscovitz, F. Siksou, O. Douville, A-M. Houdebine, N. Farès, Claude-Noëlle Pickman, D. Friedman, M. Landau, V. Miccheli-Rechtman...

Et notre invité Guy Dana, auteur de : Quelle politique pour la folie? : le suspens de Freud - éd Stock 2010

Synopsis : Randle P. M Murphy se fait interner en hôpital psychiatrique pour échapper à la prison. Il va être touché par la détresse et la solitude des patients. Très rapidement, il comprend que l'infirmière en chef, Mlle Ratched, a imposé des règles strictes et entend bien les faire respecter. Mc Murphy va alors déclencher une rébellion.

[Vol au-dessus d'un nid de coucou, dont le titre original américain est One Flew Over the Cuckoo's Nest, est adapté d’un roman de Ken Kesey paru en 1962. En anglais «a cuckoo» c’est un oiseau le coucou, mais ce terme désigne aussi en langage courant un malade mental… Le tournage a eu lieu de janvier à mars 1975, dans un hôpital psychiatrique de Salem en Oregon, et certains des personnages secondaires du film seraient des patients.]

Avant propos au débat : "...Lutte à mort entre la folie, les peurs qu’elle engendre et la violence de la certitude médico-psychiatrique où, comme notre actuel le montre, s’affrontent deux modes d’approche de la souffrance : l’une qui signe une origine biologique inhérente à la maladie mentale, d’où l’évaluation et l’expertise opérées par le praticien érigées en maîtrise collective de son savoir au point que la tête est l’organe de l’esprit d’un biopouvoir qui refuse toute contradiction, et l’autre qui pose une cause historico-psychique où le langage est le fondement de la singularité d’un sujet par rapport à autrui, qui, tous deux par leur statut d’êtres parlants, instaurent au registre individuel du un par un, une possible rencontre humanisante battant en brèche le triomphe d’un impérialisme biologisant, sans pour autant s’y opposer en miroir genre psychopouvoir, point que la psychanalyse sait éviter, comme l’art du cinéma que créent Milos Forman et d’autres, pour que nous ne soyons pas sans défense face à une tentative politique de rejet du fou, voire son éviction du genre humain…».J-J. M.

Septembre 2010

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 26 septembre à 11h

PROJECTION DU FILM

LA BOCCA DEL LUPO

De Pietro Marcello - Italie 2009

Débat animé par : J-J Moscovitz, F. Siksou, Claude-Noëlle Pickman, A-M. Houdebine, N. Farès, D. Friedman, V. Miccheli-Rechtman, M. Landau, O. Douville, F. Moscovitz, B. Didier-Hazan..

Synopsis : Enzo a passé la moitié de sa vie derrière les barreaux d’une prison. Multirécidiviste, le gangster Sicilien y a pourtant trouvé l’amour, et une forme de salut, grâce à la poésie. C’est son portrait que dessine Pietro Marcello, restitué par bribes, comme autant de morceaux d’une vie brisée, et celui de cette population marginale des quartiers Génois de Croce Bianca, Via Prè, Sottoripa, dédale de ruelles coupe-gorge. C’est aussi le récit d’une histoire d’amour hors du commun, nourrie de la longue attente d’un paradis simple où l’on peut enfin vivre ses moments perdus.

Avant propos au débat : « … L’amour va où il veut, comme un coup de chance, In bocca al lupo du proverbe, aller en cette gueule du loup pour y trouver la bouche, ses mots, ses limites, ses contours, ceux du masculin, du désir au masculin à l’état naissant, aller au pire pour trouver le…meilleur, l’homme, une rencontre, deux vrais autres qui s’aiment à deux, en pleine beauté, immense, tout en lumière, lestant les mots, leurs sons italiens, discours images, « docu-poème » dit-on, une surprise sans cesse, comme un vrai film de cinéma, où le désir du réalisateur ‘porte’ bonheur à chacun de nous… »…

Octobre 2010

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 26 septembre à 11h

AVANT-PREMIÈRE

PROJECTION DU FILM

AU FOND DES BOIS

De Benoît Jacquot - France 2010

Projection suivie d'un débat avec Benoît Jacquot

Débat animé par : J-J Moscovitz, F. Siksou, A-M. Houdebine, N. Farès, D. Friedman, V. Miccheli-Rechtman, M. Landau, F. Moscovitz, B. Didier-Hazan...

En partenariat avec : laurent le vaguerèse (psychanalyste, association site oedipe.org) et elie winter (psychiatre, membre du collectif «contre la nuit sécuritaire»)

Synopsis : En 1865, au sud de la France, une jeune villageoise quitte la maison paternelle pour suivre un vagabond dans les bois. De gré ou de force?

Avant propos au débat : «… mise hors-monde de l’amour, jusqu’à ses limites extrêmes où les liens se défont, se retournent en leur tréfonds, où les regards du monde les marquent immondes… où les images de cinéma nous font témoins qu’ici amours, désirs, jouissances fusionnent au couteau, au fer rouge, où ça ruisselle en couleur pluie qui tranche. Le hors-su évide le règne du père, qui, médecin, ne peut savoir le féminin de sa fille, ne peut la voir femme au point d’en mourir.. Et elle, une fois rencontré le hors monde de la loi, ne peut qu’ y revenir, la suturer à nouveau mais là comme mère : amante elle ne peut le rester que le temps d’un trahir ‘officiel ‘, car son corps y est appel à faire trait pour son homme, au point qu’il se dénonce au mieux des aveux qu’elle lui veut, pour le pire et le pire encore… " J.-J. M.

Décembre 2010

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 12 décembre à 10h30

PROJECTION DU FILM

LIBERTÉ

De Tony Gatlif - France 2010

Projection et débat en présence de Tony Gatlif

Débat animé par : J-J Moscovitz, F. Siksou, A-M. Houdebine, C.-N. Pickmann, N. Farès, D. Friedman, V. Miccheli-Rechtman, M. Landau, F. Moscovitz, B. Didier-Hazan...

Synopsis : Théodore, vétérinaire et maire d'un village situé en zone occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, a recueilli P'tit Claude, neuf ans, dont les parents ont disparu depuis le début de la guerre. Mademoiselle Lundi, l'institutrice fait la connaissance des Tsiganes qui se sont installés à quelques pas de là. Ils sont venus pour faire les vendanges dans le pays. Humaniste et républicaine convaincue, elle s'arrange, avec l'aide de Théodore, pour que les enfants Tsiganes soient scolarisés.De son côté, P'tit Claude se prend d'amitié pour Taloche, grand gamin bohémien de trente ans qui se promène partout avec son singe sur l'épaule. Mais les contrôles d'identité imposés par le régime de Vichy se multiplient et les Tsiganes, peuple nomade, n'ont plus le droit de circuler librement : Théodore cède alors un de ses terrains aux bohémiens, désormais sédentarisés.Tandis que les enfants Tsiganes suivent les cours de Mademoiselle Lundi, P'tit Claude est de plus en plus fasciné par le mode de vie des Bohémiens - un univers de liberté où les enfants sont rois. Mais la joie et l'insouciance sont de courte durée : la pression de la police de vichy et de la Gestapo s'intensifie et le danger menace à chaque instant. Comme ils l'ont toujours fait depuis des siècles, les Tsiganes devront reprendre la route…

avant propos au débat : « …fiction certes mais ô combien poésie, le film de Tony Gatlif est sorti avant les lois mettant en surbrillance l’identitaire « des gens du voyage », il met en scène des images qui nous font témoins de l’histoire de la France sous l’Occupation, inspirées de faits réels de 1943, l’année la plus terrible de l’Europe nazifiée, où chacun est en danger d’entendre un uniforme français lui lancer « papiers !» : juifs, non juifs, Tziganes, résistants et autres…. Le mode de vie tzigane, celle d’un peuple poète, nomade ou non, met chacun aujourd’hui face à l’offense faite il y a quelques mois à la Liberté, à une origine de soi avec sa part non classable, et appelle au combat républicain pour s’opposer à une administration d’Etat qui nous protège de moins en moins, et nous veut chacun flanqué d’un identitaire concret, évaluable, chiffrable. En 1912 déjà mis en carnet anthropométrique l’identitaire des « nomades » signe sous le régime de Vichy des internements et des « crimes de bureau ». Et, de nos jours, les acteurs ici nous le montrent vraiment, apparaît que le droit des Roms, des gens, de nous tous est ici bafoué, et risque de subir à nouveau une fracture sociale qui ne laisse pas un spectateur sans responsabilité citoyenne devant ce qu’il se passe… ». J-J M

Décembre 2010

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 12 décembre à 10h30

PROJECTION DU FILM

GLORIA

De John Cassavetes - USA 1980

Projection suivie d'un débat

Débat animé par : J-J Moscovitz, F. Siksou, V. Miccheli-Rechtman, A-M. Houdebine, C.-N. Pickmann, N. Farès, D. Friedman, M. Landau, F. Moscovitz, B. Didier-Hazan...

Synopsis : Gloria est une call-girl qui a été la maîtresse d'un parrain new-yorkais. Une amie et voisine lui confie son fils de six ans quelques minutes seulement avant d'être froidement abattue avec sa fille, sa mère et son époux. Ce dernier, ancien comptable de l'organisation du crime, avait eu des contacts avec le FBI. Gloria, qui a accepté de s'occuper de l'enfant à contrecœur, s'enfuit avec lui et avec le précieux livre de comptes de la mafia. Elle connaît bien ceux qui la poursuivent et tente de négocier, mais c'est peine perdue, car la règle est stricte, afin de donner l'exemple il faut tuer l'enfant. S'ensuit alors une cavale dans plusieurs quartiers new-yorkais.

avant propos au débat : “…Sous-titre proposé: ‘you’ve got no home, you’ve got me. Oui être le lieu pour un enfant, l’enfance, pourchassée par le vacarme du monde, une femme, un mensch ! au féminin. La voilà en lieu et place du tenant de la loi tel que le soutient Freud dans L’Homme Moïse et la religion monothéiste : dés lors que les hommes sont ailleurs, morts au combat ou voyous dans la vie, que devient la loi ? Une femme en prend le sceptre le temps qu’il faut pour leur retour afin que l’homme chante à nouveau sa propre Gloire. “… J-J M

anvier 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 18 Janvier 2009 à 10h45

PROJECTION DU FILM

胡杰

我虽死去

Ne pleurez pas sur mon cadavre

Ecrit, Réalisé et Produit par Hu Jie - Chine 2006

Projection suivie d’un débat animé par : Chloé Froissart (sinologue EHESS), René Vienet et Michel Guibal nos invités avec : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur

Synopsis : Ce film raconte un meurtre de la révolution culturelle. L’ordre fut donné par Mao avec une perfidie qui mérite d’être notée, vers le lycée de Pékin qui avait la plus forte concentration d’enfants et petits enfants des plus hauts cadres du régime. Avant de donner, ultérieurement, l’ordre de torturer, un par un, ses plus ou moins chenus compagnons d’armes (qui avaient voulu le reléguer au rôle de potiche dans la Cité interdite plutôt que dans Zhong Nan Hai), Mao lança l’idée de faire massacrer quelques enseignants, par les enfants de ces hauts cadres - avec des planches cloutées, après les avoir étouffés avec de la merde. Les lycéens, en l’occurrence des lycéennes, ne comprirent pas que leur travaux dirigés ce jour-là – étrons dans la bouche des profs, planches cloutées, cadavre jeté sur la carriole à poubelles - étaient la répétition de ce qui attendaient leurs parents… DVD diffusé en France avec la revue Monde Chinois N°14

Avant propos au débat : …Le réalisateur Hu Jie donne aujourd’hui la parole à Wang JingYao, témoin de la « Rev Cul Prol » des années soixante en Chine. Parcours singulier –voire psychanalytique ?- où l’intime d’un sujet se déprend du collectif qui a tant voulu l’anéantir

Février 2009

Cinéma Etoile Saint-Germain-des Près

Jeudi 12 février 2009 à 20h15

PROJECTION DU FILM

L’autre

De Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic - France 2009

Projection suivie d’un débat avec les réalisateurs animé par : V.Micheli-Rechtman, L.Koffler, M.Aptekier, B.H-Didier, F.Moscovitz , M. Landau, Joëlle Cohen, M.Prieur, A-M.Houdebine, C.Erman, J-J.Moscovitz, F.Siksou, N.Farès, M.Guibal…

Synopsis : Anne-Marie se sépare d'Alex. Il veut une vraie vie conjugale. Elle veut garder sa liberté. Ils se séparent sans heurt et continuent à se voir. Pourtant, lorsqu'elle apprend qu'Alex a une nouvelle maîtresse, Anne-Marie devient folle de jalousie. Et bascule dans un monde inquiétant, fourmillant de signes et de menaces.

Avant propos au débat : … protéger si absolument son amour de femme au point de le laisser à une Autre, et d’être en une perte infinie et intense entre amour, désamour, jalousie. Et cela dans l’immensité sans limites de notre monde moderne : « L'Autre », c'est l'autre Femme, c’est aussi un dépliage de l'imaginaire et de l'endopsychique cadré par un Regard de cinéaste, celui Qui Bat

Mars 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 8 Mars 2009 à 10h15

PROJECTION DU FILM

Moi Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère...

De René Allio - France 1976

Projection suivie d’un débat animé par : V.Micheli-Rechtman, L.Koffler, M.Aptekier, B.H-Didier, F.Moscovitz , M. Landau, Joëlle Cohen, M.Prieur, A-M.Houdebine, C.Erman, J-J.Moscovitz, F.Siksou, N.Farès, M.Guibal…

Synopsis : Le 3 juin 1835, Pierre Rivière, un jeune paysan normand de vingt ans, égorge à coups de serpe sa mère, sa sœur Victoire et son jeune frère Jules. Il prend la fuite et erre plusieurs semaines dans les bois avant de se faire arrêter. A peine emprisonné, le meurtrier, que la plupart des témoins décriront comme un garçon au comportement étrange, voire sous les traits d'un idiot, entreprend la rédaction d'un épais mémoire, texte d'une stupéfiante beauté, véritable autobiographie dans laquelle il expose les raisons qui l'on conduit à son geste : délivrer son père des " peines et afflictions " que lui faisait subir son épouse depuis le premier jour de leur mariage... Criminel monstrueux ou " pauvre " fou ? Le débat opposera longtemps magistrats et psychiatres. La bande annonce

Avant propos au débat : « La parole est à l’accusé » / « MOI, PIERRE RIVIERE, AYANT EGORGE MA MERE, MA SOEUR ET MON FRERE … » est le texte écrit en prison par l’accusé lui-même âgé de 20 ans en juin 1835 avant son jugement, et à partir duquel Michel Foucault et une équipe du Collège de France donnent en 1973le titre à leur ouvrage. René Allio le met en scène en 1976 en filmant l’action sur les lieux mêmes du drame, et en choisissant, pour la plupart des personnages, des acteurs et des actrices habitant le bocage normand. Ainsi Pierre Rivière est-il interprété par un paysan, un comédien non-professionnel, Claude Hébert.

Une nouvelle copie 35mm récente du film réalisée en 2007 nous permet enfin de le projeter aujourd’hui, alors que nous voulions depuis longtemps le faire pour un débat.

Ce parricide et le texte qui l’accompagne sont-ils liés et si c’est le cas de quelle manière ? Ainsi l’ouvrage collectif questionne les liens entre normes et répression sociales de la folie.

« La parole est donc à l'accusé » est-il dit dans un entretien avec Foucault in les Cahiers du Cinéma réalisé par René Féret, auteur d'un film sur l'enfermement psychiatrique, Histoire de Paul (1975). « Au moment de la sortie du film, Michel Foucault considérait le témoignage de Pierre Rivière comme un document "héroïque" : "Pour deux raisons : parce que soudain, quelqu'un prenait la parole alors que dans la plupart des autres documents ils ne parlaient jamais, on parlait d'eux, ou quand ils parlaient c'est parce qu'ils étaient interrogés, c'est parce que, pressés de questions, ils finissaient par avouer. Là, quelqu'un, le plus fragile sans doute, le plus anonyme, un petit paysan parle et parle de quelle manière : moi, Pierre Rivière... Et, de plus, dans cette affirmation héroïque, se montrait toute une parenté soulignée par Rivière lui-même, entre son acte et l'histoire proche, ancienne et proche, à laquelle il se rattachait. Ce lien entre la grande histoire et le moutonnement indéfini de ce qui se passe nous a beaucoup frappés. »

Dans une longue note d'intention rédigée en marge de l'écriture du scénario, René Allio s’explique sur sa démarche : "Moi, Pierre Rivière... ‘’Devra répondre à la fois aux besoins d'un film de documents et d'une fiction dramatique. La structure du récit renverra nécessairement à cette dernière, même si c'est en demeurant fidèle à l'exactitude documentaire et chronologique que nous y parvenons. On sait, en effet, que depuis la tragédie œdipienne, l'enquête policière demeure un des modèles fondamentaux de la représentation dramatique et tragique, et qu'elle a été adoptée telle quelle par le cinéma, où même elle a constitué à soi seul un genre bien typifié (...) C'est de cette double écriture, refondue en une forme spécifique, que notre film, en dehors de son contenu, du répertoire exceptionnel de personnages qu'il convoque, des scènes étonnantes qu'il appelle, devrait tenir une partie non négligeable de son originalité et c'est, du point de vue du scénario que nous écrivons comme de la réalisation qu'il demandera, ce qui nous propose aujourd'hui le challenge le plus passionnant."

A plus de trente ans de distance de l’ouvrage de Foucault et de la sortie du film, les psychiatres et les malades mentaux voient la folie être encadrée par le droit, l’expertise, l’évaluation et cela de plus en plus sous l’égide d’une politique au point que, liée certes en partie au moins à la séparation de la psychiatrie de la neurologie dans ces mêmes années 70, et malgré l’œuvre de Freud et l’enseignement de Lacan, nous sommes face à une criminalisation grandissante de la maladie mentale, signe dans l’actuel d’un déficit de la pensée, voire d’un ‘enténèbrement’. D’où cette exigence de re-situer* radicalement les rapports de la folie entre un grand nombre des professionnels du soin en psychiatrie d’une part, et d’autre part des pouvoirs publics de plus en plus orientés vers la ‘dé-solidarisation’ et déjà l’exclusion entre les citoyens. Voilà le débat après la projection du film auquel Le Regard qui bat… nous convie.

Avril 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 26 avril 2009 à 10h45

PROJECTION DU FILM

TRAIN DE VIE

De Radou Mihailéanu - Israël, France, Belgique, Roumanie 1998

Projection suivie d’un débat en présence de Radou Mihailéanu et Rufus

Animé par : V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, J-J.Moscovitz, F.Siksou, N.Farès, M.Guibal…

Synopsis : 1941, dans un village juif d'Europe de l'Est. Shlomo, le fou du village, arrive essoufflé devant le conseil des sages pour leur annoncer une terrible nouvelle : les Allemands tuent et déportent vers des destinations inconnues tous les habitants juifs des shtetels voisins. Le conseil se réunit et après maintes querelles, une idée jaillit de la bouche même du fou : pour échapper aux nazis, ils organiseront un faux train de déportation…

Avant propos au débat : …«Oui, Train de vie, à hisser la fiction là où Mihailéanu nous mène, réussit ce tour de force de nous en faire sortir au point que le spectateur que je suis se sait responsable de l’accroche du réel qui lui arrive au point de faire rêver de réparer l’histoire… » Lire également le texte de J.-J. Moscovitz ICI

Mai 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 17 Mai 2009 à 10h45

PROJECTION DU FILM

Einsatzgruppen

Les commandos de la mort (1ère partie)

De Michaël Prazan France - 2009

Projection suivie d’un débat en présence de Michaël Prazan

animé par: V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, Laura Kofler, J-J.Moscovitz, F.Siksou, N.Farès...

Synopsis : Juin 1941. Les armées allemandes envahissent l’URSS. A leur suite, les Einsatzgruppen, quatre groupes de 3000 hommes chargés des basses besognes s’emploient à exterminer les Juifs et les opposants au Reich. En quelques mois, la besogne génocidaire est accomplie ; les pays d’Europe de l’est sont déclarés « Judenfrei » - libres de Juifs. Qui étaient les hommes qui organisèrent et pratiquèrent l’assassinat de masse des Juifs, des tziganes et des prisonniers soviétiques ? D’où venaient-ils? Quelles étaient leurs motivations ? Quel fut leur destin après la destruction des juifs d’Europe et la débâcle allemande ? À travers des témoignages recueillis dans les pays Baltes, en Ukraine, en Allemagne, mais aussi en Israël et aux Etats-Unis, les témoins du crime, les rares survivants et leurs bourreaux, révèlent la terrible et méconnue réalité de l’extermination par fusillades. Les archives inédites, les lieux du crime, les témoignages et les plus grands spécialistes internationaux, décrivent l’enfer qui, durant quatre ans, a établi son règne au centre de l’Europe.

Avant propos au débat : « …voir/entendre des vivants, témoins, que le réalisateur a vus/entendus, qui deviennent comme de vrais amis séparés d’autres gens , eux, des criminels du genre humain. L’image ici participe à extraire du monde des bourreaux chacun, un par un des morts assassinés, à rendre définitivement inacceptable dans notre statut de spectateur tout couplage nazi/juif, condition minimale pour à son tour témoigner pour la vie contre le meurtre… ».

Juin 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 14 Juin 2009 à 10h45

PROJECTION DU FILM

Villa Amalia

De Benoit Jacquot - France 2009

Projection suivie d’un débat avec Benoit Jacquot

animé par : V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, Laura Kofler, J-J.Moscovitz, F.Siksou, N.Farès...

Synopsis : Comme la goutte d'eau fait déborder le vase, Ann voit une nuit Thomas embrasser une autre, et elle décide de le quitter, de tout quitter. Elle est musicienne, seule la musique la tient mais ne la retient pas. Elle ne tient qu'à la musique. Avec l'amitié de Georges, surgi de son enfance, elle rompt et fuit, part à la rencontre de son origine et de son destin, trouve une île, là où est la Villa Amalia.

Avant propos au débat : « … ici pas de parce que, pas de si cela alors ceci, mais du possible qui sans cesse à se dire ne se dit pas, ne se donne pas. L’image de cinéma se joue d’aucune explicitation, ne fait pas trait dans un récit ; point zéro du désir, braise en dessous du zéro ouvrant au registre du nécessaire… »

Septembre 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 13 septembre 2009 à 10h45

PROJECTION DU FILM

La journée de la jupe

De Jean-Paul Lilienfeld - France 2009

Projection suivie d’un débat en présence de Jean-Paul Lilienfeld

animé par : J-J.Moscovitz, F.Siksou, N.Farès, V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, C-N Pickmann, L.Kofler, ...

Synopsis : Un jour, un professeur de collège à bout prend ses élèves en otage... La bande annonce

Avant propos au débat : « …comment l’imagination au pouvoir donne cadre aux violences actuelles du temps ou nous sommes et nous place en témoins actifs de notre culture, de notre histoire, ici mises en images et en paroles. la ou psychanalyse et cinéma se rencontrent entre filiation, transmission, pédagogie pour un spectateur en mesure de se savoir citoyen… ».

Septembre 2009

Cinéma Etoile Saint-Germain-des Près

Mercredi 23 Septembre 200 à 19h45

PROJECTION DU FILM

Un Prophète

De Jacques Audiard - France 2009

Projection et débat suivie d'une rencontre-débat avec : Tahar Rahim et Thomas Bidegain co-scénariste du film

Débat animé par : J-J.Moscovitz, F.Siksou, N.Farès, V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, C-N Pickmann, L.Kofler, ...

Synopsis : Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans. D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses. Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau… La bande annonce

Avant propos au débat : « … violences, celles entre hommes, leurs jouissances, leurs filiations se nouent ici dans la prison, en son dedans lui-même séparé et noué au monde du dehors. Là dedans et dehors se regardent, où l’image de cinéma montre ce que le discours du psychanalyste peut dire, enseigné depuis l’intime, tous deux y marquant leur limite… ».

Octobre 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 18 octobre 2009 à 10h30

PROJECTION DU FILM

Mères et Filles

De Julie Lopes-Curval - France 2009

Projection suivie d’un débat animé par : J-J.Moscovitz, F.Siksou, V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, C-N Pickmann, L.Kofler, B. Didier-Hazan ...

Synopsis : Trois femmes, trois générations. Dans les années 50, Louise a quitté le domicile conjugal alors que ses enfants étaient encore jeunes. Elle n'a plus donné signe de vie. Sa fille Martine est restée dans la petite ville de bord de mer où elle est devenue médecin Aujourd'hui Audrey, la fille de Martine, la trentaine indépendante, revient rendre visite à ses parents. Elle va trouver par hasard un cahier ayant appartenu à sa grand-mère, un journal qui pourrait enfin expliquer son départ. Éclaircira-t-il les non-dits qui altèrent depuis toujours les relations au sein de la famille ? La bande annonce

Avant propos au débat : 1 «...Lorsqu'une fille réconcilie mère et grand-mère pour elle-même devenir mère, bonjour les dégâts. Quels

Avant propos au débat : 2 «…voilà mise en images de cinéma l’exigence vitale d'une autre langue (ici l'anglais de Toronto) que la langue maternelle pour que l'héroïne construise un lien à l'autre, ici son home/homme qui lui fait un enfant. Ce bientôt nouveau-né, ce réel qui va arriver, secoue le rapport entre structure de la transmission entre femmes de générations successives, et l'histoire d'une disparition, de Louise, la grand-mère maternelle... Là l'ancien parle au nouveau qui, lui, se précise dans le registre du féminin. Osons dire "actuel"... Au point que le nouveau enveloppe l'ancien, le happe depuis l'avant du temps. Le nouveau présent du temps apprend à écouter le passé pour s'en libérer ... Beau film où se confrontent bellement un discours d’images de film et un discours en mots, ceux qu’écoute un psychanalyste… » J-J. M.

Novembre 2009

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 11 Novembre 2009 à 19 h 45

PROJECTION DU FILM

Le Ruban blanc

De Michael Haneke - Allemagne 2009

Projection suivie d’un débat animé par : J-J.Moscovitz, F.Siksou, V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, B. Didier-Hazan, C-N.Pickmann...

Synopsis : Un village protestant de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914). L'histoire d'enfants et d'adolescents d'une chorale dirigée par l'instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans... D'étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d'un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ?

Avant propos au débat : «… Le Ruban Blanc, une histoire d'enfants allemande, ou comment les adultes les font taire, silenciation de la pulsion sexuelle soumise à un surmoi collectif si cruel que l’on ne peut rester sans évoquer la suite de la Grande Histoire. Et qui en même temps, nous sommes juste avant 1914 après le régime de Bismarck, convoque la pensée freudienne en son fonds, sur ce qui va s’appeler en 1929 Malaise dans la civilisation , où l’adulte commence à repérer la limite de sa sexualité à la lumière de celle qu’il interdit à l’enfant… » Lire le texte de JJ. Moscovitz : Eros/Thanatos : quelles nouvelles à partir de films récents ?

Décembre 2009

Cinéma Etoile Saint-Germain-des Près

Mercredi 16 Décembre 2009 à 20h

PROJECTION DU FILM

VINCERE

De Marco Bellocchio - Italie 2009

Projection suivie d’un débat animé par : J-J.Moscovitz, F.Siksou, V.Micheli-Rechtman, M. Landau, A-M.Houdebine, B. Didier-Hazan, C-N.Pickmann ET SILVIA LIPPI.

Synopsis : Dans la vie de Mussolini, il y a un lourd secret que l'histoire officielle ne raconte pas : une femme, Ida Dalser, et un enfant, Benito Albino - conçu, reconnu puis désavoué. Ida rencontre Mussolini de manière fugace à Trente et en est éblouie. Elle le retrouve à Milan où il est un ardent militant socialiste qui harangue les foules et dirige le quotidien l'Avanti. Ida croit en lui, en ses idées. Pour l'aider à financer lePopolo d'Italia, point de départ du futur parti fasciste, elle vend tous ses biens... Lorsque la guerre éclate, Benito Mussolini s'engage et disparaît de la vie de la jeune maman, qui découvrira avec stupeur qu'il est déjà marié avec une autre femme. Ida n'aura dès lors de cesse de revendiquer sa qualité d'épouse légitime et de mère du fils aîné de Mussolini, mais sera systématiquement éloignée de force et son enfant mis dans un institut. Pourtant, elle ne se rendra jamais et ne cessera de revendiquer haut et fort sa vérité.

Avant propos au débat :« …Vincere ? Vaincre quoi ? sinon la vraie amour, celle qu’On cache, qu’On retranche du réel, qu’On efface sans doute en soi. Et du monde, dés lors que ce ‘On’’ est le pouvoir, celui du fascisme naissant, renaissant, celui qui enferme dans un silence d’asile/exil, le ‘confino’, les folles, les femmes, la Femme, celle qui sauve tant l’Amour qu’elle en meurt. Marco Bellocchio, comme dans un Opéra, nous la fait entendre aujourd’hui dans notre Europe en voie de se construire, dit-on …»

Novembre 2008

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 30 Novembre 2008 à 10 h 30

PROJECTION DU FILM

ZELIG

DE WOODY ALLEN - USA 2008

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur

LE SYNOPSIS : À la fin des années 1920, un certain Leonard Zelig attire l'attention de la presse par la faculté qu'il a de se transformer mentalement et physiquement pour ressembler à ceux qu'il côtoie. Surnommé l'homme-caméléon, Zelig est examiné par divers savants dont une psychiatre, Eudora Fletcher. Celle-ci arrive à lui faire retrouver sa personnalité normale, mais des incidents malheureux amènent Zelig à disparaître. Eudora le retrace en Allemagne à l'occasion d'un congrès nazi, alors qu'il est devenu supporter d'Hitler. Zelig retrouve ses esprits et s'échappe avec elle, ce qui lui vaut une nouvelle notoriété. Extraits Vidéo

AVANT PROPOS AU DEBAT : "...l'imitation nous reflète, nous lance le défi de se penser par l'image et de s'en dessaisir afin de s'entendre en l'autre, de dépasser l'aliénation du plaire. Est-ce une attitude politique?..."

Octobre 2008

CINÉMA LA PAGODE

Mardi 21 octobre 2008 à 20h15

PROJECTION DU FILM

ENTRE LES MURS

DE LAURENT CANTET - France 2008

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur Et nos invités : Bernard Toboul, psychanalyste, directeur du Centre de Pré-adolescence de Paris (18e) et Judith Cohen-Solal, psychanalyste, auteur du module ‘co-exist’ d’intervention dans les collèges.

LE SYNOPSIS : François est un jeune professeur de français dans un collège difficile. Il n'hésite pas à affronter Esméralda, Souleymane, Khoumba et les autres dans de stimulantes joutes verbales, comme si la langue elle-même était un véritable enjeu. Mais l'apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques…BANDE ANNONCE

AVANT PROPOS AU DÉBAT : …film venu de la littérature, l’entre les murs d’une classe d’un collège Dolto, l’unité de lieu incarne les enjeux actuels d’autorité dans le multiculturel. Mise en mots et en images de conflits singuliers pour se déprendre de l’aliénation entre bon/mauvais, innocent/enseignant, victime/coupable. En vue d’une Ecole, celle de la République

Octobre 2008

Athénée Théâtre Louis-Jouvet

Vendredi 10 octobre 2008 à 20 heure

REPRÉSENTATION DE LA PIÈCE

RÊVE D’AUTOMNE

De Jon Fosse

Mise en scène de David Géry - Avec : Yann Collette, Simon Eine, Gabrielle Forest, Irène Jacob, Judith Magre

REPRÉSENTATION SUIVIE D’UNE RENCONTRE - DÉBAT AVEC DAVID GÉRY

LE THÈME : Fin d’automne, après la pluie. Un homme et une femme se rencontrent dans un cimetière. Ils se trouvent – ou se retrouvent. Ils s’aiment, ou vont s’aimer, ou s’aiment encore, comme s’ils s’étaient aimés déjà. Autour d’eux, d’autres personnages apparaissent, s’agitent, s’affairent à enterrer leurs morts. Le temps s’accélère puis se suspend…Que s’est-il passé ? Que se passe-t-il ? Cet homme et cette femme existent-ils vraiment, ou sont-ils des fantômes ? S’ils étaient des fantômes, existeraient-ils moins pour autant ? Et est-il important de le déterminer, puisque nous savons qu’ils sont des acteurs ? Jon Fosse sème le trouble entre la durée condensée du théâtre et celle, fulgurante, du rêve. Au travers de ces existences diluées, ou résumées en un précipité, il entraîne le spectateur dans un temps inconnu, qui mêle plusieurs durées, les tisse, les croise, les entrelace. Un jeu de cache-cache qui se poursuit entre le silence et la parole, le visible et l’invisible, l’intime et l’étrange. VIDÉOAVANT PROPOS AU DÉBAT: …entrecroisements du temps, de rencontres, de moments où le sens s’estompe sans cesse, seuls restent fugitivité des corps et des mots, leur vide, leur musique, leur nostalgie, leur silence, l’après-coup de sentiments et d’émotions n’ayant pas encore eu lieu ou déjà effacés, et qui, rêve d’automne dans le présent, nous subjectivent …

Septembre 2008

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 21 septembre 2008 à 10h30

PROJECTION DU FILM

L’ŒUF DU SERPENT

D’INGMAR BERGMAN - Allemagne/USA 1977

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Berlin, dans la semaine du 3 au 11 novembre 1923. Un paquet de cigarettes coûte 4 milliards de marks. C'est l'inflation galopante, le chômage, la misère et le désespoir. Au milieu du chaos, Abel Rosenberg se sent triplement étranger puisqu'il est juif, américain et chômeur. Alors qu'il se perd dans l'alcool, Abel découvre le corps de son frère suicidé d'une balle dans la bouche. Interrogé par le commissaire, il a l'intuition qu'on le soupçonne de plusieurs meurtres perpétrés dans le quartier. Il se réfugie auprès de Manuela, ancienne compagne de son frère qui joue un numéro dans un cabaret des bas-fonds. Ensemble, ils font une rencontre perfide et s'égarent dans la peur, menacés par un mal innommable qui "tel un oeuf de serpent, laisse apparaître à travers sa fine coquille la formation du parfait reptile

AVANT PROPOS AU DEBAT : ...L'acrobate - I. Bergman sait que le fil lâche. Métaphore du Malaise dans la civilisation, du réel qui arrive.1923, novembre, Berlin, le mot juif déjà mis en place de preuve du mal du monde. Terreur, cruauté, crimes, hygiène raciale, prise médicale sur les corps s'agencent…

Juillet 2008

CINÉMA LA PAGODE

Mardi 8 juillet 2008 à 20H

PROJECTION DU FILM

VALSE AVEC BACHIR

D’ARI FOLMAN - Israël 2008

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Ari, metteur en scène israélien, a rendez-vous en pleine nuit dans un bar avec un ami en proie à des cauchemars récurrents, au cours desquels il se retrouve systématiquement pourchassé par une meute de 26 chiens. 26, exactement le nombre de chiens qu’il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 80 ! Le lendemain, Ari, pour la première fois, retrouve un souvenir de cette période de sa vie. Une image muette, lancinante : lui-même, jeune soldat, se baigne devant Beyrouth avec deux camarades. Il éprouve alors un besoin vital de découvrir la vérité à propos de cette fraction d’Histoire et de lui-même et décide, pour y parvenir, d’aller interrogé à travers le monde quelques-uns de ses anciens compagnons d’armes. Plus Ari s’enfoncera à l’intérieur de sa mémoire, plus les images oubliées referont surface.

AVANT PROPOS AU DEBAT : "...écritures filmiques et inscriptions du réel traumatique oublié se rejoignent ici pour donner corps à ce qu'il s'est passé. L'inconscient est comptable de ce qui reste insoumis au savoir conscient. La vie et le cinéma d'Ari Folman donnent la main au psychanalyste -il dessine en effet selon le procédé "flash"- pour dire nos urgences face aux violences du monde et les apaiser quelque peu…Voir la bande annonce

Juin 2008

CINÉMA Le Saint-Germain-des-Prés

DIMANCHE 15 JUIN 2008 à 19 Heures

PROJECTION DU FILM

UN CONTE DE NOËL

D'ARNAUD DESPLECHIN - France 2008

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT EN PRESENCE D'ARNAUD DESPLECHIN

DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : À l'origine, Abel et Junon eurent deux enfants, Joseph et Elizabeth. Atteint d'une maladie génétique rare, le petit Joseph devait recevoir une greffe de moelle osseuse. Elizabeth n'était pas compatible, ses parents conçurent alors un troisième enfant dans l'espoir de sauver Joseph. Mais Henri qui allait bientôt naître, lui non plus, ne pouvait rien pour son frère - et Joseph mourut à l'âge de sept ans. Après la naissance d'un petit dernier, Ivan, la famille Vuillard se remet doucement de la mort du premier-né. Les années ont passé, Elizabeth est devenue écrivain de théâtre à Paris. Henri court de bonnes affaires en faillitesfrauduleuses, et Ivan, l'adolescent au bord du gouffre, est devenu le père presque raisonnable de deux garçons étranges. Un jour fatal, Elizabeth, excédée par les abus de son mauvais frère, a "banni" Henri, solennellement. Plus personne ne sait exactement ce qui s'est passé, ni pourquoi. Henri a disparu, et la famille semble aujourd'hui dissoute. Seul Simon, le neveu de Junon, recueilli par sa tante à la mort de ses parents, maintient difficilement le semblant d'un lien entre les parents provinciaux, la sœur vertueuse, le frère incertain et le frère honni...Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU Débat : …Où haine et amour inhérents au complexe d’Œdipe en appellent au biologique pour légitimer dans le présent un passé dans une ambiance de tragédie grecque propre à instaurer un avenir qui vaille…

Mai 2008

CINÉMA LA PAGODE

DIMANCHE 18 MAI 2008 à 10h45

PROJECTION DU FILM

LES CITRONNIERS

D’ERAN RIKLIS - Israël 2007

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Salma, vit en Cisjordanie dans un village palestinien jouxtant Israël, elle exploite seule une petite plantation de citronniers qui est considérée comme une menace pour la sécurité de son nouveau voisin, le ministre israélien de la défense. Pour des raisons de lutte contre le terrorisme l’ordre est donné à l’armée de raser les citronniers. Salma bien décidée à sauver coûte que coûte sa plantation de citronniers va déposer un recours devant la Cour Suprême israélienne où son jeune avocat va affronter ceux du ministère de la défense. Une veuve palestinienne n'a pas le même statut et ne jouit pas de la liberté une femme européenne, elle est « lâchée » par les responsables politiques palestiniens qui considèrent que cette affaire de voisinage ne représente qu’un enjeu stratégique mineur. Salma va trouver une alliée inattendue en la personne de Mira l'épouse du ministre de la défense et entre les deux femmes va s'établir une relation... Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : "...L'ENTRE INTIME ET POLITIQUE ICI S'ENLACE ENTRE TERRES, FEMMES, HOMMES, TEL QUEL LA LOI DU DROIT ET CELLE DU COEUR SE CONVOQUENT POUR PRODUIRE DE LA SEPARATION...."

Avril 2008

CINÉMA LA PAGODE

DIMANCHE 20 AVRIL 2008 à 10h30

PROJECTION DU FILM

ANNA M.

De Michel Spinosa - France 2007

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC MICHEL SPINOSA ET ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Atteinte de l'illusion délirante d'être aimée, Anna, jeune femme douce et réservée, se persuade que le docteur Zanevsky est amoureux d'elle. Dès lors, rien, jamais, n'entamera sa conviction... Mais après l'espoir, viendra le dépit, puis la haine... Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : …où la vraie et la pure amour mise en scène depuis le regard intérieur d’une femme, celle qui, qualifiée d’« érotomane » ébranle pourtant les certitudes de psychanalystes bien pensants…

Mars 2008

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 16 mars 2008 à 10h30

PROJECTION DU FILM

L’ANNÉE OU MES PARENTS SONT PARTIS EN VACANCES

De Cao Hamburger - Argentine 2006

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Brésil, 1970, la Coupe du Monde de football bat son plein et le régime politique se durcit. C'est dans ce contexte chaotique que les parents de Mauro, 12 ans, décident de "partir en vacances". En réalité, ils fuient la dictature et confient leur fils à son grand-père. Mais celui-ci n'est pas au rendez-vous et Mauro est recueilli par la communauté du quartier juif de Sao Paulo. Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : ... comment un garçon, seul face à son intimité la plus intérieure, apprend grâce à la communauté juive de Sao Paulo... et à celle du "Foutibol", à préserver ses étincelles de vie...

Février 2008

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 17 février 2008 à 10h30

PROJECTION DU FILM

ZABRISKIE POINT

De Michelangelo Antonioni - USA 1970

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Los Angeles, 1969. La contestation grandit dans les milieux universitaires. Marc, un jeune homme solitaire, est prêt à mourir pour la révolution mais il se refuse à mourir d'ennui. Révolté par les arrestations arbitraires, il achète un pistolet pour se protéger. Témoin d’une fusillade au cours de laquelle un étudiant noir est abattu par un policier, il s'apprête à riposter quand soudain le policier est abattu. Craignant d'être poursuivi pour un crime qu'il n'a pas commis, il s'enfuit dans le désert à bord d'un avion volé... Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : …« formidable désir de changement de perception de la réalité aux USA, celle de l’amour, du monde, de la folie, de l’Histoire, des retours de mémoire…Et de Mai 68 en France toujours en compte: ‘’CRS/SS ‘’, ‘’nous sommes tous des juifs allemands’’ »…

Février 2008

CINÉMA LE PANTHÉON

Dimanche 3 février 2008 à 10H45

Séance exceptionnelle

AVANT-PREMIÈRE

PROJECTION DU FILM

Œdipe en Chine

Réalisé par Baudouin Koenig - France 2007

Écrit par Maria Landau, Viviane Dahan et Baudouin Koenig

Une coproduction Les Films du Bosco - Arte France Avec la participation du CNC, du MAE (Affaires Etrangères) et le soutien de la PROCIREP- ANGOA

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC MICHEL GUIBAL ET MARIA LANDAU

ET ANIMÉ PAR : B.H.DIDIER, M. LANDAU, J-J. MOSCOVITZ, M. APTEKIER, F. SIKSOU, A-M. HOUDEBINE, V. MICHELI-RECHTMAN, C. ERMAN, FR. MOSCOVITZ, N. FARÈS, M.PRIEUR, ET NOS INVITÉ(E)S

LE SYNOPSIS : Ce documentaire retrace le récit d'une aventure intellectuelle : psychanalystes, thérapeutes chinois et étrangers, réinventent la science psychanalytique au croisement des langues et des cultures, dans un terrain encore inexploré. Aujourd’hui en Chine, parler de soi est une révolution qui débute à peine. Ce film est une porte d'entrée vers une Chine intime et culturelle au-delà des bouleversements politiques et socio-économiques… La quête de l’individu qui s'est emparée des Chinois va révéler, par strates le portrait d'une société en pleine transformation.

Janvier 2008

CINEMA LA PAGODE

Dimanche 20 janvier 2008 à 10h30

PROJECTION DU FILM

TOUT EST ILLUMINE

De Liev Schreiber - USA 2004

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT ANIMÉ PAR : B.H.Didier, M. Landau, J-J. Moscovitz, M. Aptekier, F. Siksou, A-M. Houdebine, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, Fr. Moscovitz, N. Farès, M.Prieur, et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Jonathan, un jeune Juif américain, se rend en Ukraine pour retrouver la femme qui sauva son grand-père durant l'occupation nazie. Ce voyage, entamé dans des circonstances les plus absurdes, avec le fol espoir de recomposer l'histoire d'une famille, sera marqué par une étonnante série de révélations.Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DÉBAT :Quand la douleur est si forte que le silence remplace l’histoire. Humour cynique et décapant pour un road-movie à travers l’Ukraine sur les traces d’un grand- père mythique, à la recherche d’un schtetl disparu. Et quand le passé revient d’un coup, réalité brutale, violente, terrible, comment faire avec le poids du déni de toute une vie ?

Décembre 2007

CINEMA LA PAGODE

Dimanche 16 décembre 2007 à 10h30

PROJECTION DU FILM

Décembre 2007

CINEMA LA PAGODE

Dimanche 16 décembre 2007 à 10h30

PROJECTION DU FILM

UN SECRET

De Claude Miller - 2006

Adapté du roman de Philippe Grimbert paru chez Grasset. Lire les entretiens avec les auteurs et le dossier d’Olivier Brunet / Le livre de poche

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC PHILIPPE GRIMBERT

Débat animé par : M. Landau, J-J. Moscovitz, F. Siksou, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, N. Farès et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Au début des années cinquante, l’histoire et les secrets d’une famille juive dont plusieurs membres ont été emportés par la Shoah sont retracés à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s'invente un frère et imagine le passé de ses parents. Le jour de ses quinze ans, une amie de la famille révèle un secret à l’adolescent ... Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : …fiction et/ou documentaire, couleur/noir et blanc, amour-désir et Histoire brisée éclairent l'actuel entre intime et politique…

Novembre 2007

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 18 novembre 2007 à 11 heures

PROJECTION DU FILM

Le Jardin des Finzi Contini

De Vittorio De Sica - 1971

PROJECTION SUIVIE D’UN DÉBAT AVEC NOTRE INVITÉE, MARCELINE LORIDAN - IVENS REGARDER LE PORTRAIT VIDÉO DE M. LORIDAN-IVENS

Débat animé par : M. Landau, J-J. Moscovitz, F. Siksou, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, N. Farès et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Italie, 1938, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens. Mais la famille Finzi-Contini, pilier de l'aristocratie de Ferrare depuis des générations, ne croit pas à l'imminence de la menace. Les deux enfants adultes, Micól et Alberto, aiment bien organiser des fêtes et jouer au tennis dans l'immense parc qui entoure le palazzo familial. Comme les clubs sportifs viennent d'être interdits aux Juifs, des jeunes gens de milieux plus modestes sont désormais invités à jouer dans le jardin des Finzi-Contini. C'est ainsi que Giorgio a l'occasion de rencontrer la lointaine Micól et tombe peu à peu amoureux d'elle, qui lui en préfère un autre, cependant qu'hors des murs, le pire se prépare…Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : « Les gens normaux ne savent pas combien tout est possible » dit-on : comment l’actuel s’éclaire de cette humanité toujours limitée face au pire ?...

Octobre 2007

CINEMA Le Saint-Germain-des-Prés

Mardi 23 octobre 2007 à 20h

EXCLUSIVITÉ

PROJECTION DU FILM

SECRET SUNSHINE

De Lee Chang-Dong - Corée du sud 2006

Projection suivie d’un débat animé par : J-J. Moscovitz, M. Landau, F. Siksou, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, N. Farès et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : A la suite du décès de son mari, Shin-ae vient s'installer à Miryang, la ville natale de celui-ci avec son petit garçon. Entre ses cours de piano, ses nouvelles relations et Jong-Chan, le patron d'un garage qui tente de se rapprocher d'elle, cette jeune femme douce et discrète débute une nouvelle existence. Jusqu'au jour où la tragédie frappe à nouveau. Face à ce nouveau drame, Shin-ae va tenter de redonner un sens à sa vie. Voir la bande annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : "…Afin que son retour soit attendu, l'amour exige, au féminin, le risque de sa perte, de son déclin, au point que nulle appropriation ne pourrait y suppléer ..." D’un Bord à l’Autre 5

Septembre 2007

CINÉMA RACINE ODÉON

Mardi 25 septembre 2007 à 20h

PROJECTION DU FILM

LES MÉDUSES

D’Etgar Keret et Shira Geffen - Israël 2007

Projection suivie d’un débat animé par : J -J. Moscovitz, M. Landau, F. Siksou, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, N. Farès et nos invité(e)s

LE SYNOPSIS : Le jour de son mariage, Keren se casse la jambe et doit renoncer à sa lune de miel aux Caraïbes... Une mystérieuse petite fille sortie de la mer change la vie de Batya, la jeune femme qui la recueille et qu'elle suit comme son ombre... Joy, une employée de maison en exil va, sans le vouloir, renouer les liens entre une vieille femme sévère et sa fille... Bouteilles jetées à la mer, fragments d'humanités qui flirtent avec l'absurde... Dans un joyeux désordre chacun cherche sa place, l'amour, l'oubli ou sa mémoire, car telle est la vie à Tel-Aviv... Voir la bande annonce ; Lire le texte de Maria Landau

AVANT PROPOS AU DEBAT : ...mères filles, filles mères, fille de la mer…transmettre par l’art du cinéma la brisure de mémoire depuis la Shoah, la rendre vivante sans oubli ni atermoiement…

Juillet 2007

CINÉMA LA PAGODE

Dimanche 1 Juillet 2007 à 10 heures

PROJECTION DU FILM

STILL LIFE

De Jia Zhang Ke - Chine 2006

Projection suivie d’un débat avec Michel Guibal

Débat animé par : J -J. Moscovitz, F. Siksou, V. Micheli-Rechtman, C. Erman, , N. Farès,…

LE SYNOPSIS : Chine. Ville de Fengje en amont du barrage des Trois Gorges. San Ming fait le voyage dans la région pour retrouver son ex-femme et sa fille qu'il n'a pas vu depuis seize ans. Aujourd'hui, l'immeuble, la rue, le quartier où elles ont vécu ne sont plus qu'une tâche verte engloutie sous les eaux du barrage des Trois Gorges. Dans la même ville, une femme, Shen Hong, cherche son mari disparu depuis deux ans. Là où la construction du gigantesque barrage des Trois Gorges a pour conséquence la destruction de villages entiers et les déplacements de population, deux quêtes amoureuses s'enlacent, deux histoires qui se construisent et se déconstruisent. Voir la bande Annonce

AVANT PROPOS AU DEBAT : ...au cœur des démolitions/modernisations de masse, de la Chine actuelle, le subjectif le plus radical est mis en scène entre intime et politique, dans Still Life, ce film prodigieux de beauté...

Mai 2007

Cinéma Escurial Panorama

Mardi 22 Mai 2007 à 20h30

PROJECTION DU FILM

TRÈS BIEN MERCI

D’Emmanuelle Cuau - France 2007

Projection suivie d’un débat avec Emmanuelle Cuau

Débat animé par : M. Landau, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

LE SYNOPSIS : Alex, comptable, et Béatrice, chauffeur de taxi, forment un couple sans histoires. Mais un soir, Alex se mêle au travail de la police lors d’un contrôle d’identité. Un engrenage implacable et absurde se met alors en marche : il se retrouve au poste, au chômage, et en clinique psychiatrique. Sauf que les fous, ici, ne sont pas ceux qu’on croit…Le dossier de presse LA BANDE ANNONCE

AVANT PROPOS AU DÉBAT : …Très bien, merci : là, paroles et images qui bougent secouent sans faille les ordres/désordres du psychique et du social qui se croisent et se décroisent dans notre actualité où chacun se découvre pris entre intime et politique…

Avril 2007

Cinéma Escurial Panorama

Mercredi 4 Avril 2007 à 20h

PROJECTION DU FILM

LA VIE DES AUTRES

De Florian Henckel von Donnersmarck - Allemagne 2006

Projection suivie d’un débat avec Guy Konopnicki

Débat animé par : M. Landau, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

LE SYNOPSIS : Au début des années 1980, en Allemagne de l'Est, l'auteur à succès Georges Dreyman et sa compagne, l'actrice Christa-Maria Sieland, sont considérés comme faisant partie de l'élite des intellectuels de l'Etat communiste, même si, secrètement, ils n'adhèrent aux idées du parti. Le Ministère de la Culture commence à s'intéresser à Christa et dépêche un agent secret, nommé Wiesler, ayant pour mission de l'observer. Tandis qu'il progresse dans l'enquête, le couple d'intellectuels le fascine de plus en plus... LA BANDE ANNONCE

AVANT PROPOS AU DEBAT : « … la haine collective de la vie d’une société totalitaire se déploie avec la Stasi la police politique en ex-RDA. Mais un jour l’histoire re-surgit en retour, l’histoire comme symptôme. C’est ce par quoi le singulier de l’amour revient de son exil : là, de façon fulgurante, l’intime du désir se restaure coté homme et s’abîme coté femme. Le rôle passif ou actif des intellectuels dans une politique de répression… »

Mars 2007

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 11 mars 2007 à 10h30

En avant première

PROJECTION DU FILM

NOTRE PAIN QUOTIDIEN

De Nikolaus Geyrhalter - Allemagne 1007

Projection suivie d’un débat avec l’équipe des distributeurs (KMBO) du film

Débat animé par : M. Landau, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

LE SYNOPSIS : Notre pain quotidien, un documentaire atypique : pendant deux ans, Nikolaus Geyrhalter a placé sa caméra au cœur des plus grands groupes agricoles européens , nous donnant accès à des zones inaccessibles. Il a filmé les employés, les lieux et les différents processus de production pour réaliser ce film qui interroge et implique intimement chaque spectateur. Notre pain quotidien ouvre une fenêtre sur l’industrie alimentaire de nos civilisations occidentales modernes. Réponse à notre surconsommation, la productivité nous a éloignés d’une réalité humaine pour entrer dans une démesure ultra-intensive qui a rejoint les descriptions des romans d’anticipation. Cadrages minutieusement composés, images cristallines, montage fluide construisent un film sans commentaire… BANDE ANNONCE

Ce film a reçu plusieurs récompenses dont le grand prix au festival du film d'environnement à Paris, l'Ecocamera Award lors des rencontres internationales du documentaire de Montréal, le Best Film à l'Ecocinema International Film Festival Athens, le prix spécial du jury au festival du documentaire à Toronto et à Amsterdam. Il a également été nominé au European Film Award pour le prix Arte en 2006.

AVANT PROPOS AU DÉBAT : L’immense provocation... un film sans paroles qui n’est pas du cinéma muet. L’œil en fuite et solitaire de ce traveling infini pointe l’horreur et choque, avec une application esthétique proche de la fascination… Que penser du parti pris du cinéaste qui crée ici un univers « annulant la personne» et d’une dénonciation/confrontation sans mots ni repères idéologiques.

Janvier 2007

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 28 Janvier 2007 à 10h30

PROJECTION DU FILM

LETTRE À MA SŒUR

De Habiba Djahnine - 2006 - film inédit en France

Projection suivie d’un débat avec Habiba Djahnine

Débat animé par : M. Landau, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

LE SYNOPSIS : Le 15 février 1995, à Tizi Ouzou, Nabila Djahnine, présidente de l’association Thighri N’tmetout, tombait sous les balles d’un groupe armé. Depuis quelques années déjà, les islamistes s’en prenaient aux femmes, les obligeant, sous peine de mort, à porter le hidjab ou à abandonner leur travail. C’était, cependant, la première fois qu’une militante féministe payait de sa vie le prix d’une révolte radicale contre un ordre que le courant religieux entendait renforcer de nouvelles servitudes.Comme celle d’autres Algériens, la mort de Nabila Djahnine demeure une interrogation. Lettre à ma sœur, réalisé par Habiba Djahnine, est un long arrêt sur cette question, encore béante aujourd’hui: pourquoi? Pourquoi elle? Lettre à ma sœur se veut un récit dépouillé de l’Algérie actuelle, adressé à la défunte, la réponse en images à une lettre…Habiba Djahnine est revenue sur les lieux où se sont passés les derniers mois de la vie de sa sœur: la ville de Tizi Ouzou, où elle travaillait, et les villages de Grande Kabylie. Extraits d’un texte de Y. Temlili

AVANT PROPOS AU DÉBAT : Exil et deuil : mort d’une sœur, la Kabylie, violence actuelle. Transmission et images : silences de femmes, société traditionnelle, cris de combats féministes.

Décembre 2006

Cinéma Reflet Médicis

Dimanche 17 Décembre 2006 à 10 h 30

PROJECTION DU FILM

KIGALI DES IMAGES CONTRE UN MASSACRE

De Jean-Christophe Klotz 2005

Projection suivie d’un débat avec le réalisateur

Débat animé par : M. Landau, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

LE SYNOPSIS : Juin 1994. Kigali, la capitale du Rwanda, est livrée aux massacreurs des milices extrémistes hutues et de l’armée rwandaise. Lors de l’attaque d’une paroisse où sont retranchés une centaine de réfugiés, Jean-Christophe Klotz, à l’époque reporter- caméraman, est atteint d’une balle à la hanche. Dix ans plus tard, il retourne sur les lieux avec ses images pour retrouver la trace des éventuels survivants et de ses éphémères « compagnons de route ». A partir de ce fil conducteur, ce film propose une réflexion sur le traitement médiatique et politique de tels évènements. La bande annonce LE DOSSIER DE PRESSE

AVANT PROPOS AU DÉBAT : …L’onde de choc du génocide au Rwanda oblige J-C. Klotz, « contre le massacre », à des images de cinéma. Ce devant quoi le spectateur actuel, devient de nos jours de plus en plus responsable de ce qu’il en reçoit en son intime. Au point qu’il se retrouve témoin du temps où nous sommes….

Novembre 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 19 Novembre 2006 à 10h30

PROJECTION DU FILM

BRODEUSES

De Éléonore Faucher 2004

Projection suivie d’un débat avec Eléonore Faucher

Débat animé par : V. Haguenauer, B. Didier, V. Micheli - Rechtman, C. Erman, M. Landau, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

LE SYNOPSIS : Quand, du haut de ses 17 ans, Claire apprend qu’elle est enceinte de cinq mois, elle décide d’accoucher sous X. C’est chez Mme Mélikian, brodeuse à façon pour la haute couture, qu’elle trouve refuge. Et jour après jour, point après point, à mesure que le ventre de Claire s’arrondit, se transmet entre elles deux, plus que l’art de la broderie, celui de la filiation. La bande annonce

AVANT PROPOS AU DÉBAT : Pour Claire et Madame Mélikian que la vie malmène et blesse, la broderie se fait sujet et objet du lent tissage qui les fera s'ouvrir à de nouveaux espaces de vie. A la faveur d’autres rencontres, Brodeuses nous invite à découvrir ce silencieux travail de création rythmé par les regards, des harmonies de couleurs étonnantes et la précision des femmes à l'ouvrage d'une naissance.

Octobre 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 8 Octobre 2006 à 10h30

PROJECTION DU FILM

LA VOLIÈRE AUX ENFANTS

De Olivier Guignard 2006

Projection suivie d’un débat avec Quentin Raspail producteur du film et Alain Nahum « Groupe 25 Images »

Débat animé par : M. Landau, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

AVANT PROPOS AU DÉBAT : …« rien de plus actuel que ce téléfilm historique sur l’enfant, son statut aussi bien que celui des adultes et leurs lois qui veulent, semble-t-il, tant réduire un tel lieu insoumis que chacun préserve en soi »…

LE SYNOPSIS : En 1835, des salles d’asile sont mises en place dans certaines villes de France, sorte de garderies pour des enfants en bas âge et défavorisés dont les mères sont obligées de travailler, les laissant livrés à eux même. La jeune Marie Carpentier qui rêve de devenir poète, accepte à contrecœur sa nomination comme responsable de la salle d’asile de son village. Totalement inexpérimentée et découragée d’entrée par le comportement de ces enfants souvent rebelles, elle prend vite goût à sa charge d’éducatrice. Devant combattre l’opposition du clergé et de la bourgeoisie locale et malgré l’absence totale de moyens mis à sa disposition par le ministère de l’instruction, Marie Carpentier se donne alors pour mission de parvenir coûte que coûte, à offrir à ces enfants le minimum d’éducation auquel ils ont droit …avant qu’ils aient 7 ans et rejoignent leurs parents pour travailler à la manufacture du village. Renonçant à sa vocation de poétesse et à un mariage d’amour, elle consacrera toute sa vie à l’éducation des touts petits, avec une grande intelligence et une sensibilité à la condition de « ses » enfants pour qui elle crée des méthodes pédagogiques adaptées qui deviendront la base d’une véritable école digne de ce nom : l’ancêtre de notre école maternelle publique et laïque.

Septembre 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 24 Septembre 2006 à 11h

PROJECTION DU FILM

UN CRI D’UN SILENCE INOUÏ

De Anne Lainé - 2003

Version Originale : Kinyarwanda et Français 52 min.

Projection suivie d’un débat avec Anne Lainé

Débat animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli - Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

LE SYNOPSIS : Rwanda, un cri d'un silence inouï - Au Rwanda, 9 ans après le génocide des Tutsi, les souffrances qu’endurent des centaines de milliers de personnes rescapées du génocide entravent les stratégies de reconstruction de la société. Les coups de machettes ont blessé, mutilé, le viol systématique des femmes et des petites filles a propagé le sida, et partout il y a cette plaie béante qu’est la souffrance traumatique. Au lendemain du génocide, c’est dans le plus grand dénuement que des hommes et des femmes ont tenté d’apporter des réponses aux séquelles post-traumatiques.En se situant délibérément sur le terrain de la subjectivité des victimes, en respectant la pudeur de leur expression, la profonde humanité de leur témoignage, ce film fait entendre un cri qui n'eut comme écho à l'époque que le silence inouï de la communauté internationale.

avant- propos au débat : ...témoigner en France, comme psychanalyste et citoyen, ici avec le cinéma, des battements du Monde, quand il y a attaque de la vie et de la mort aussi…

Juillet 2006

Cinéma Escurial Panorama

mardi 11 juillet 2006 à 20h30

PROJECTION DU FILM

ÊTRE SANS DESTIN

De Lajos Koltaï 2006

Projection suivie d’un débat avec Marceline Loridan-Ivens, réalisatrice du film La petite prairie aux bouleaux

Débat animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli - Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

Lire le texte de Maria Landau , Lire le texte de Anne-Marie Houdebine-Gravaud

LE SYNOPSIS : « ÊTRE SANS DESTIN » est adapté du roman d'Imre Kertész, prix Nobel de littérature en 2002 (Acte Sud et 10/18). Premier ouvrage de Imre Kertész publié en 1975, Etre sans Destin est un livre émouvant et dérangeant qui raconte l'expérience largement autobiographique d'un jeune juif Hongrois dans les camps de concentration allemands, puis son retour à la vie, après la libération des camps. « Gyurka » est un jeune adolescent de 14 ans. Un jour, non loin de Budapest, il est arrêté par un policier hongrois. Après une longue attente avec d'autres adolescents, il est emmené vers une destination encore inconnue et qu'il a du mal à prononcer : Auschwitz-Birkenau. Gyurka est ensuite transféré de camp en camp. L'enfer commence : l'humiliation, la faim, le froid, les maladies, le travail forcé, la déshumanisation, la mort, deviennent le quotidien du jeune adolescent. Gyurka, très malade, manque de mourir jusqu'à ce que le camp soit finalement libéré par les Américains. Sur le chemin du retour vers Budapest, sa ville natale, toujours vêtu de ses habits rayés de prisonnier, Gyurka éprouve l'indifférence, voire l'hostilité de la population hongroise. Ses anciens voisins et amis le pressent d'oublier les terribles moments qu'il a passés dans les camps, sont gênés dès qu'il évoque son expérience et ses souvenirs du camp. Le jeune garçon est alors livré à lui-même, et comprendre ce qu’il lui est arrivé.

Juin 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 25 juin 2006 à 10h30

PROJECTION DU FILM

RETOUR À KOTELNITCH

DE EMMANUEL CARRÈRE 2004

Projection suivie d’un débat en présence du réalisateur

Animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli - Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

Le Synopsis : Kotelnitch est une petite ville à 800km à l'est de Moscou. L'auteur y est d'abord allé pour réaliser un reportage sur les traces d'un prisonnier de guerre hongrois qui avait passé 55 ans, oublié de tous, dans un hôpital psychiatrique. Il y est retourné une première fois faire ce qu'il croyait alors être un film documentaire, puis une seconde fois pour enterrer une jeune femme qu'il avait connue là-bas, et qui a été assassinée par un fou. Il s'est rendu compte que ces trois tournages, étalés sur deux ans, racontaient une histoire et que cette histoire était la sienne. La bande annonce du film

Mai 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 14 mai 2006 à 10h30

PROJECTION DU FILM

LA CAPTIVE

de Chantal Akerman - 1999

Invitation du Groupe Asphère

Débat animé par Le Regard Qui Bat et Asphère : J -J. Moscovitz, Claude-Noëlle Pickmann, F. Siksou, Vanina Micheli-Rechtmann, et d’autres,…

Le Synopsis : Ariane vit chez Simon dans un grand appartement parisien. Sous surveillance. Il veut tout savoir d’elle, la suit, la fait accompagner dans ses sorties, cherche à la surprendre et la soumet à un questionnement incessant. Pourtant Ariane arrive à préserver, envers et contre tout un espace de liberté tant mental que physique: elle est comme ça, elle est libre. Quand bien même elle consent totalement à une sorte de rituel, rituel sexuel d’abandon où il peut absolument disposer d’elle, de son corps, de sa bouche, et de son sommeil, là encore elle lui échappe et plus que jamais sans doute. Demande impossible: demande de fusion totale, d’osmose, volonté obsessionnelle de pénétrer totalement la subjectivité de l’autre, il y a tout simplement que l’autre est autre, irréductiblement autre, l’autre est un étranger et Ariane lui restera toujours opaque. Ce sujet est inspiré du roman de Marcel Proust, La prisonnière.Avant propos au débat : …pour elle, est-ce qu’exister, c’est être là, est-ce la liberté ? pour lui est-ce la recherche d’une limite de son désir, est-ce lui le captif ?…

Avril 2006

Cinéma L'Arlequin

Mardi 25 avril 2006 à 19h30

Débat avec Claude Lanzmann

PROJECTION DU FILM

SHOAH - SECONDE ÉPOQUE - Seconde partie

De Claude Lanzmann - 1985

Et je leur donnerai un nom impérissable. Isaïe, 56, V.

Avant propos au débat avec Claude Lanzmann : "Shoah nous apparaît aujourd’hui aussi inquiétant, bouleversant, qu¹il y a vingt-et-un ans au moment de sa sortie. Le film dégage une puissance pérenne, éternelle, son cœur immortel n’en finira jamais de nous épouvanter. Chacun est ici appelé à voir / revoir une grande œuvre, à écouter et questionner son auteur."

Projection suivie d’un débat : Barbara Didier, Maria Landau, Françoise Moscovitz, Catherine Erman, Nabile Farès, Jean-Jacques Moscovitz, Vanina Micheli-Rechtman, Fred Siksou, Muriel Prieur, Anne-Marie Houdebine, Michel Guibal, Eric Didier (CCAF), Danielle Levy (Le Cercle Freudien), Guy Dana et d’autres… Lire le texte de Jean-Jacques Moscovitz

Avril 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 19 avril 2006 à 19h30

PROJECTION DU FILM

SOPHIE SCHOLL les derniers jours

De Marc Rothemund 2005

Projection suivie d’un débat animé par : M. Landau, F. Siksou, J -J. Moscovitz,…

Avant propos au débat : "Ce film redonne vie à Sophie Scholl, l'une des rares héroïnes de l'histoire allemande, une figure devenue quasiment mythique. Il est centré sur les six derniers jours (du 17 au 22 février 1943) de sa vie, depuis la préparation de l'opération de distribution de tracts à l'université de Munich jusqu'à son arrestation, son interrogatoire, puis sa condamnation et son exécution. Il ne s'agit pas d'atteindre à une épure censée présenter Sophie Scholl comme une sainte, mais comme la jeune femme qu'elle était : aimant la vie, courageuse et fervente, totalement impliquée dans son combat au sein de La Rose Blanche contre le nazisme." Marc R

Le Synopsis : Munich, 1943. Tandis que Hitler mène une guerre dévastatrice à travers l'Europe, un groupe d'étudiants forme un mouvement de résistance, La Rose Blanche, appelant à la chute du IIIème Reich. D'obédience pacifique, ces membres propagent des tracts antinazis, couvrant les murs de la ville de slogans, et invitent la jeunesse du pays à se mobiliser. Le 18 février, Hans Scholl et sa soeur Sophie - qui font partie du noyau dur du mouvement - sont aperçus par le concierge de l'université de Munich en train de jeter des centaines de tracts du haut du deuxième étage donnant sur le hall. Ils sont immédiatement appréhendés par la Gestapo et emprisonnés à Stadelheim. Durant les jours suivants, l'interrogatoire de Sophie Scholl est mené par l'agent de la Gestapo Robert Mohr, un véritable duel psychologique s'engage… Extraits : Vidéos

L'hommage de Thomas Mann : Thomas Mann en exil, sur les ondes de la BBC, en juin 1943, dit à propos de la lutte de la Rose blanche (traduction P. Jundt pour les éd. Martin Flinker, 1948, p. 160-161) : "Le monde est, aujourd'hui, très profondément ému par les incidents qui se sont déroulés à l'université de Munich et dont la nouvelle nous a été transmise, tout d'abord sans précisions, puis avec des détails toujours plus saisissants, par les journaux suisses et suédois. Nous savons maintenant ce qu'il en a été de Hans Scholl, survivant de Stalingrad et de sa soeur, de Christophe Probst, du professeur Huber et de tous les autres. Nous connaissons l'émeute des étudiants qui s'élèvent, à Pâques, contre l'allocution obscène d'un bonze nazi à l'auditorium maximum, leur mort en martyrs sous la hache (...) Courageux, magnifiques jeunes gens ! Vous ne serez pas morts en vain, vous ne serez pas oubliés. Les nazis ont élevé des monuments à de solides apaches, à de vulgaires tueurs... la révolution allemande, la vraie, les détruira et, à leur place, elle immortalisera vos noms, vous qui saviez et qui proclamiez, alors que la nuit couvrait encore l'Allemagne et l'Europe, qu'il "naît une foi nouvelle, la foi à l'honneur et à la liberté".

Mars 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 19 mars 2006 à 10h30

PROJECTION DU FILM

LA LANGUE NE MENT PAS

De Stan Neumann 2004

D’après le journal de Victor Klemperer

Projection suivie d’un débat avec Stan Neumann

Débat animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli -Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

Avant propos au débat : Le film est une adaptation de ce texte dédoublé, oscillant entre la chronique factuelle et la réflexion linguistique. Entre les choses et les mots. Les choses qui disparaissent une à une de l’horizon du Juif et les mots de la LTI qu’il accumule comme pour compenser le manque. Ce travail sur la langue nazie, auquel Klemperer s’accroche envers et contre tout, avec hargne, voire avec rage, structure tout le film : bien plus que la chronique de la persécution, c’est l’histoire d’un homme qui se bat. Cela peut sembler dérisoire de se battre pour des mots, des façons de parler, des signes de ponctuation, alors que tout autour les morts se comptent par millions. Mais il se bat avec les moyens du bord, sur le seul terrain qui lui reste : celui de sa liberté de penser. L’espace où se déroule ce combat n’est guère plus grand que la surface d’une table, d’un coin de fenêtre, d’un mot sur une page. J’ai pris le parti de filmer tout le temps à cette toute petite échelle qui est à la fois celle du travail de Klemperer, de sa liberté, mais aussi de son emprisonnement, de sa solitude, et de toutes ces petites choses de la vie qu’on lui enlève les unes après les autres. A cet espace qui ne cesse de se rétrécir, le film oppose les grands espaces du Troisième Reich, ceux des films d’archives nazis où manœuvrent les foules et les armées. De même, la voix nue de Klemperer doit sans cesse lutter contre l’énorme masse sonore des discours et des flonflons nazis diffusés partout par les haut-parleurs et les postes de radio. Le film accorde une place importante aux archives sonores des discours nazis, beaucoup moins connues et exploitées que les archives filmées, avec leurs images mille fois vues de foules en délire et de cérémonies barbares. Klemperer nous oblige à aller au-delà de ces clichés habituels sur le nazisme. Il nous oblige à écouter le son qui va avec ces images, à prendre au mot cette langue empoisonnée, à en comprendre le sens. Et à réaliser qu’il n’y a pas d’un côté la langue au sens académique du terme, et de l’autre « la vraie vie ». Langue et vie sont irrémédiablement liées, détruire l’une, c’est détruire l’autre. En ce sens, la réflexion de Klemperer va bien au-delà du phénomène singulier du nazisme. Elle renvoie à nos langues du vingt et unième siècle, celles de la politique, de la publicité, des modes verbales du consensus social, tics du communautarisme, tous ces « jargons » qui continuent à court-circuiter la pensée et à parler à notre place. Enfin, la petite échelle n’est pas seulement l’échelle héroïque du « seul contre tous », c’est aussi un choix, celui de la précision du regard, de la description juste, opposée à la grandiloquence vague des rhétoriques totalitaires. C’est le choix de Klemperer dans ses journaux : « Mille piqûres de moustiques font plus de mal qu’un grand coup sur la tête ; j’observe, je note les piqûres de moustiques », écrit-il en 1942.Aujourd’hui, alors que l’horizon du film documentaire semble de plus en plus borné par la prédominance absolue du « personnage », de sa psychologie et de ses états d’âme, je me reconnais dans cette volonté d’observation factuelle qui redonne sa place au travail du regard. En ce sens, la démarche de Klemperer est « documentaire » au sens fort du terme. Refus de l’abstraction sentimentale, volonté d’être au plus près de la texture de la « vie matérielle ». Les faits plutôt que la posture. Rejet du pathos, de l’émotion sans distance, de ce romantisme régressif, dans lequel Klemperer voit une des racines du nazisme. Klemperer se bat aussi, surtout, pour la raison, contre la déraison. Et aujourd’hui ce combat n’arien perdu de son actualité. Stan Neumann

Février 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 26 février 2006 à 10h30

PROJECTION DU FILM

DE DAVID CRONENBERG 2002

Projection suivie d’un débat animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli -Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

Le Synopsis : Un homme quitte l'asile psychiatrique et se retrouve sur les lieux de son enfance. Enfance qu'il va explorer à nouveau pour tenter de se reconstruire… Extraits : Vidéo 1

Avant propos au débat : …Spider nous emmène avec force au plus intime d’un homme égaré qui nous perd entre sa réalité et ses fantasmes. Quel est le destin de cette rencontre traumatique pour le petit garçon qu’il fut avec la sexualité de ses parents …

Janvier 2006

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 22 janvier 2005 à 10h15

PROJECTION DU FILM

EYES WIDE SHUT

De Stanley Kubrick 1999

D’après « Traumnovelle » de Arthur Schnitzler

Projection suivie d’un débat animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli -Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz,…

Le Synopsis VO : A New York City doctor, who is married to an art curator, pushes himself on a harrowing and dangerous night-long odyssey of sexual and moral discovery after his wife admits that she once almost cheated on him. Le texte original du scénario

Le Synopsis VF : Tout semble aller pour le mieux entre William et Alice Harford, jusqu'au moment où Alice avoue à William, avoir eu envie de le tromper avec un jeune militaire rencontré quelques mois auparavant. Le trouble s'installe alors dans la vie du couple...

Avant propos au débat : ...A qui appartient le regard, surtout dans la vie du rêve, du fantasme, pour qui bât-il dés qu'une femme se trouve à en donner la mesure, où sont convoqués pour le masculin garantie de l'amour, voire du désir ... et aussi, le déploiement de jouissances si bien 'cadrées' par S. Kubrick. Enjeux ici entre fiction et documentaire

Décembre 2005

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 11 décembre 2005 à 10h30

PROJECTION DU FILM

Un rêve algérien

De Jean-Pierre Lledo 2003

Projection suivie d’un débat en présence de Henri Alleg et Jean-Pierre Lledo

Animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli - Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz, …

Le Synopsis : Quand cet homme accepte l’idée de mourir pour un pays qui n’est pas le sien, il a 36 ans… Parmi l’un des premiers torturés à pouvoir révéler publiquement les pratiques de l’armée française, Henri Alleg, pour le monde entier, c’est La question, un livre publié en 1958, en pleine guerre d’Algérie…Pour les algériens, Henri Alleg, c’est d’abord un journal mythique, Alger Républicain… Un rêve algérien est le retour d’Henri Alleg, aujourd’hui à 82 ans, en Algérie. La guerre d’Algérie, le courage de quelques-uns, l’engagement d’autres, Un rêve algérien revient sur les traces d’une mémoire encore vivante. Celle du réalisateur, né en Algérie, celle d’Henri Alleg, militant de la première heure, celle d’hommes et de femmes dont les visages éclairent les plans du film, celle du spectateur aussi. Un rêve algérien, en toute humilité, montre des hommes et des femmes dont les rêves et les espoirs sont plus grands que tout, dont la densité humaine et la modestie sont immenses. De ville en ville, c’est aussi l’histoire d’un pays qui se dessine : Cherchell, Constantine, Annaba, Oran, Alger…Avant propos au débat... entre perte et chagrin, parole intime et silenciation collective des années de réparation et aussi de répétition, un rêve qui nous réveille tous peu ou prou et nous invite à l'écoute… Extraits : Vidéo 1

Novembre 2005

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 20 novembre 2005 à 10h30

Avant-première

PROJECTION DU FILM

BEŁŻEC

De Guillaume Moscovitz 2005

Projection suivie d’un débat en présence de Guillaume Moscovitz

Animé par : E. Didier, M. Landau, B. Didier, V. Micheli -Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz, …

Le Synopsis : Presque oublié dans l’histoire de la Shoah, Belzec est chronologiquement le premier camp d’extermination de l’Aktion Reinhard, le plan nazi d'extermination des Juifs des territoires de la Pologne occupée. Sa destruction intégrale dans les premiers mois de l’année 1943, presque un an avant le démantèlement des camps de Sobibor et de Treblinka, témoigne de la volonté nazie d’effacer les traces de l’extermination des juifs d’Europe. Le meurtre de masse industrialisé du peuple juif par les Nazis ne s'est pas arrêté aux meurtres des vies, il a continué avec la destruction des cadavres de ceux qui avaient été exterminés : effacement des corps, des noms et des lieux. Ce qu'on appelle aujourd'hui le négationnisme était déjà au principe même du meurtre nazi : l'effacement des traces de l'extermination faisait partie du plan d'anéantissement du peuple juif. A part Rudolf Reder décédé à la fin des années soixante et Chaïm Hirszmann mort assassiné à Lublin au lendemain de la guerre, personne n’est revenu du camp d'extermination de Belzec pour témoigner. En filmant les séquelles de cet effacement, le cinéaste montre la violence de notre présent : là où il n’y a que destruction, comment attester de ce qui a été ?

Avant propos au débat : Regard au dedans de chacun - sur les mots, les images, leurs mises en mouvement - regard qui, incessant, cherche un centre en notre intime. Et qui, le supposant en un dehors de soi, invite notre histoire, celle de notre vision du monde depuis la Shoah...

Dossier et entretien avec G.Moscovitz

Octobre 2005

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 23 octobre 2005 à 10h45

PROJECTION DU FILM

ODESSA...ODESSA!

De Michale Boganim 2004

Projection suivie d’un débat en présence de Michale Boganim

Animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli -Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz, …

Le Synopsis : Il existe une ville, au nord de la mer Noire, qui porte le nom d'Odessa. Va savoir pourquoi, ce nom semble surgir d'un conte dont les phrases, inlassablement répétées par quelques grands-mères, résonnent encore aux oreilles des adultes. Il était une fois, il y a très longtemps…

Avant propos au débat : Nostalgie, transmission à travers le monde et les générations, lumières du passé du présent et de l’actuel...

Septembre 2005

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 18 septembre 2005 à 20h

PROJECTION DU FILM

Japon : les années rouges

De Michaël Prazan

Projection suivie d’un débat en présence de Michaël Prazan

Animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli -Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz, …

Le Synopsis : Le 18 mars 2000, quatre membres de l’organisation terroriste NIHON SEKI GUN (l’Armée Rouge Japonaise) étaient rapatriés depuis le Liban pour être jugés au Japon, après 28 ans de clandestinité. Chacun d’entre eux, à des degrés divers, a participé ou collaboré à des attentats en Israël, en Europe ou en Asie. Quelques mois plus tard, Fusako Shigenobu, surnommée la “reine rouge” dans les camps palestiniens de la vallée de la Bekaa libanaise était à son tour arrêtée, après avoir dirigé l’organisation terroriste japonaise pendant 30 ans. Qui sont-ils ? Qu’est-ce que le Seki Gun, la plus mystérieuse organisation terroriste d’extrême gauche des années 70-80 ? Pour le comprendre, il faut retourner plus de trente ans en arrière, reprendre l’écheveau d’une épopée complexe et sanglante, qui débuta par le GAKUSEI UNDO (le mouvement étudiant) de la fin des années 60.

Avant propos au débat : Racines du terrorisme : de la révolution étudiante à Tokyo en 1968 à la plaine de la Bekaa au Liban dans les années 80-90, les attentats kamikazes surgissent…Quelle place alors à l’histoire intime aussi bien que collective

Avril 2005

Cinéma Escurial Panorama

Dimanche 15 mai 25005 à10h45

PROJECTION DU FILM

El Cielito

De Maria Victoria Menis

Projection suivie d’un débat en présence de Maria Victoria Menis et Alejandro Fernandez Murray (co-scénariste)

Animé par : M. Landau, J -J. Moscovitz, B. Didier, , F. Siksou, N. Farès, V. Micheli -Rechtman …

Avant propos au débat : ...l'enfant actuel est toujours source de nos désirs d'adultes, et questionne sans atermoiement nos liens entre intime et politique...

Avril 2005

Cinéma Max Linder Panorama

Dimanche 17 avril 2005 à 11h

PROJECTION DU FILM

MISAFA LESAFA

D’une langue à l’autre

De Nurith Aviv

Débat en présence de la réalisatrice

Animé par : M. Landau, B. Didier, V. Micheli -Rechtman, C. Erman, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz, …

Avant propos au débat : « Parfois je me réveille avec l'angoisse que l'hébreu appris avec tant de peine s’évanouisse disparaisse." Aharon Appelfeld - "Du moment où j'ai voulu pénétrer l'hébreu et écrire, j’ai dû assassiner la langue russe, l’éliminer." Meir Wieseltier - "Je parle de mon hébraïté et mon arabité comme de deux essences que relie un point aveugle." Haviva Pedaya "L’hébreu qui, pendant des siècles, fut une langue sacrée, langue d’écriture et de prière, est désormais une langue du quotidien en Israël. Mais si cet hébreu a pu s’imposer en quelques décennies cela n’a pas toujours été sans violence envers les langues parlées avant. Neuf personnes - poètes, chanteurs, écrivains – évoquent la relation entre l'hébreu et l'autre langue, la langue de leur enfance, dont la musique résonne encore, même quand on ne la parle plus." Nurith Aviv

Mars 2005

Cinéma Max Linder Panorama

Dimanche 20 mars 2005 à 11h

PROJECTION DU FILM

Les Yeux Secs « Al ouyoune al jaffa »

De Narjiss Nejjar 2003

Avant propos au débat : Atlas, terre berbère, village de femmes, seuls les hommes qui paient peuvent entrer…

Février 2005

Cinéma Max Linder Panorama

Dimanche 20 février 2005 à 11h

PROJECTION DU FILM

NOTRE MUSIQUE

De Jean-Luc Godard - 2004

Animé par : M. Landau, B. Didier, F. Siksou, N. Farès, J -J. Moscovitz, …

Avant propos au débat : Est-ce vraiment de notre musique dont il est question dans le film de JLG ?

Janvier 2005

Cinéma Max Linder Panorama

Dimanche 23 janvier 2005 à 11h

PROJECTION DU FILM

La petite prairie aux bouleaux

De Marceline Loridan-Ivens - 2003

Débat en présence de Marceline Loridan-Ivens

Avant propos au débat : ...retour impérieux à Birkenau où une ancienne déportée et sa présence actuelle impliquent chaque spectateur un par un…

Cinéma Max Linder Panorama

Dimanche 19 décembre 2004 à 10 heures 30

PROJECTION DU FILM

COMMENT J’AI TUÉ MON PÈRE

De Anne Fontaine - 2001

Décembre 2004

A.I. Artificial Intelligence

De Steven Spielberg

Projection suivie d’un débat avec Jean-Jacques Moscovitz

Auteur de : Lettre d’un Psychanalyste à Steven Spielberg « Ou comment dépervetir le futur »