LE REGARD QUI BAT. . .
C'est l’apport réciproque entre des cinéastes, leurs œuvres et des psychanalystes
Une fois par mois a lieu la projection d’un film suivie d’un débat entre spectateurs, cinéastes, psychanalystes, philosophes, historiens…
Une fois par mois a lieu la projection d’un film suivie d’un débat entre spectateurs, cinéastes, psychanalystes, philosophes, historiens…
Projection au Cinéma l'Arlequin
76 rue de rennes 75006 paris
DIMANCHE 11 MAI 2025, à 19h
La Chambre de Mariana
Un Film d’Emmanuel Finkiel
Drame historique. France. Avril 2025. 2h 11min
La projection sera suivie d'une rencontre-débat en présence du réalisateur, Emmanuel Finkiel.
En présence de :
Jean-Jacques Moscovitz, Laura Kofler, Simone Wiener, Lysiane Lamantowicz, Françoise Moscovitz, Annie Staricky …
SYNOPSIS :
1943, Ukraine, Hugo a 12 ans. Pour le sauver de la déportation, sa mère le confie à son amie d’enfance Mariana, une prostituée qui vit dans une maison close à la sortie de la ville. Caché dans le placard de la chambre de Mariana, toute son existence est suspendue aux bruits qui l’entourent et aux scènes qu’il devine à travers la cloison…
D'après «La Chambre de Mariana», d'Aharon Appelfeld*.
AVANT-PROPOS DE LYSIANE LAMANTOWICZ :
Emmanuel Finkiel en adaptant le livre d'Aharon Appelfeld installe un dispositif filmique qui nous place au plus près de ce que voit, sent, rêve, hallucine, mais aussi, refoule un enfant de 12 ans plongé brutalement dans une situation insoutenable. Stupeur, perte des repères physiques et affectifs mais aussi réaménagements libidinaux constituent la trame de ce récit au singulier qui nous interpelle au pluriel . Le psychanalyste se pose aussi la question des traces mnésiques et de leur rôle, du langage et surtout des langues puisque l’enfant que l’on voit devenir adolescent doit aussi troquer sa langue maternelle l’allemand contre la langue de sa sauveuse, l’ukrainien.
Lysiane Lamantowicz
AVANT-PROPOS DE JEAN-JACQUES MOSCOVITZ :
… « De la fenêtre filmée depuis la caméra-chambre de Mariana, voir le monde en noir et blanc, les violences, comment le nazisme nous mène à l’horreur extrême, la chasse aux juifs. En Ukraine, les 29 et 30 septembre 1941, les nazis et ukrainiens massacrent 33771 Juifs dans le ravin de Babi Yar.
Sous le regard d’un enfant de 13 ans, il appartient à toutes les générations de le savoir. Seul l’amour, la tendresse d’une mère, d’une femme, toutes deux de substitution, savent être objet d’amour, de trouver l’amour à donner qu’elles donnent à cet enfant qui, juif, se cache dans un placard comme tant d’autres l’ont fait, pour être au-dessus de la vie, au-dessus de la mort, sur-vivre. Survivant, dit-on, terme réservé aux rescapés, ce jeune garçon l’est, avec son regard franc, au milieu de jeunes femmes qui sauvent son existence, sans l’empêcher d’espérer retrouver ses parents qui, pourtant, ne reviendront pas. Disparition scandée au fil de la lumière et de la nuit cadrées par le cineaste, en prendre conscience, absorbé dans son noir, où corps et pensée s’obsèdent l’un l’autre. Le trop dedans exige le dehors. La sortie sur le champ des assassinés est sous une pluie-tornade qui ne nettoie rien et laisse le souvenir se forger en images de cinéma et en paroles échangées. Au bord de la rupture à chaque fois par l’interdit de l’union entre une adulte merveilleuse et un jeune ado, où la magie du cinéma nous rend témoins de la beauté de ces visages, pleins de charme, de force et de poésie, pour être au cœur de notre histoire en train de se battre, pour être transmise et être plus vraie à chaque fois »…
Jean-Jacques Moscovitz
*«La Chambre de Mariana», d'Aharon Appelfeld, traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti, 7 février 2008. Editions de l'Olivier
BANDE ANNONCE
Membres de l'Association Le Regard Qui Bat
Jean-Jacques Moscovitz (jjmoscovitz@gmail.com) - Simone Wiener - Laura Koffler - Maria Landau - Muriel Aptekier - Lysiane Lamantowicz - Françoise Moscovitz - Thomas Moskowitz – Daniel Friedmann - Claude-Noële Pickmann - Barbara Didier-Hazan - Annie Staricky - Martine Linares (La Rochelle) - Muriel Prieur - Catherine Erman
« Il y a en effet un chemin qui permet le retour de l’imagination à la réalité, et c’est l’art » Sigmund Freud