LE REGARD QUI BAT. . .

C'est l’apport réciproque entre des cinéastes, leurs œuvres et des psychanalystes

Une fois par mois a lieu la projection d’un film suivie d’un débat entre spectateurs, cinéastes, psychanalystes, philosophes, historiens…

Le Regard qui bat

 

Projection au 3 Luxembourg

67 rue Monsieur le Prince Paris 6

Dimanche 19 Mars 2023, à 20h

 

Fracture

D’Alain Tasma

La projection sera suivie d'une rencontre-débat en présence du réalisateur Alain TASMA

 

Débat animé par : Jean-Jacques Moscovitz, Laura Kofler, Simone Wiener, Lysiane Lamantowicz, Hélène Godefroy, Françoise Moscovitz, Daniel Friedman, Catherine Erman …

 

SYNOPSIS :

Anna Kagan, une jeune professeure d’histoire-géographie, est affectée à un poste de remplaçante dans un collège réputé difficile à Certigny, une banlieue où les difficultés s’accumulent : HLM, trafic de drogue, conflits entre bandes et policiers, pauvreté et chômage. Elle doit faire face à des élèves difficiles, dont la plupart se replient dans des communautés issues de l’immigration. C’est une nouvelle vie qui commence pour cette jeune enseignante, soutenue et encouragée par sa famille. Elle ne tarde pas à remarquer le jeune Lakdar Abdane, élève sage et encourageant contrairement à ses camarades et possédant un don pour le dessin, dont il est désireux d’en faire son projet d’avenir. Mais Lakdar perd l’usage de la main droite à la suite d’une fracture mal soignée, et est alors contraint de réapprendre à écrire de la main gauche. Dans l’incapacité de dessiner, il voit ses rêves partir en fumée et sombre dans le désespoir. Il cesse d’aller en cours. Commence alors pour lui la descente aux enfers.

 

Avant-propos de JJ Moscovitz :

… « Sa main est « tombée », elle est tombée dans l’escalier, depuis elle joue, elle est acteur, objet acteur, trait qui signe le singulier, le héros, son discours, sa conduite. Cet objet-acteur a son image qui traverse tout l’écran, tout le film, Il s’appelle Fracture, c’est son nom…En médecine, on dit « solution de continuité », pour faire lien entre les deux bouts d’os brisés, et assurer la suite vers la guérison.

Ici pas de guérison et dès lors trauma psychique, rage, révolte, attentat… Les copains : « Montre, fais voir, montre là nous. Ah ça a l’air d’une griffe ». C’est le désir qui est gravement brisé, le héros est privé de ce désir, son choix de dessiner sous le coup du trauma, sa main l’abandonne.., l’acte de dessiner si vivant chez  Lakdar est impossible et nous montre, pourtant qu’il se poursuit en négatif.  En désir de rage. Privé de sa main d’artiste futur, il nous place face à une rupture :

FRACTURE met en scène le discord entre intime et collectif, le collectif politico-social du 9.3.

Ça fait lien et non lien entre lui et lui, nous et nous, chacun et chacun, tous en plein troubles sans fin du 9-3. Dans l’actuel en France de l’Education Nationale. Territoires perdus de la République. De l’assassinat de Samuel Paty… »

 

Réservation des places

5€ / place

Membres de l'Association Le Regard Qui Bat

Jean-Jacques Moscovitz (jjmoscovitz@gmail.com) - Simone Wiener - Laura Koffler - Maria Landau - Muriel Aptekier - Lysiane Lamantowicz - Françoise Moscovitz - Thomas Moskowitz – Daniel Friedmann - Claude-Noële Pickmann - Barbara Didier-Hazan - Martine Linares (La Rochelle) - Muriel Prieur – Hélène Godefroy - Catherine Erman


« Il y a en effet un chemin qui permet le retour de l’imagination à la réalité, et c’est l’art » Sigmund Freud