PSYCHANALYSE ACTUELLE
Actuel de la psychanalyse
« Le présent est un instant qui a de la chance »PSYCHANALYSE ACTUELLE
Actuel de la psychanalyse
« Le présent est un instant qui a de la chance »_____________________________
EFFET DU CONTEMPORAIN SUR LA SUBJECTIVITE
Psychanalyse actuelle, association fondée en 1987, propose d'organiser, cette année encore, un mercredi par mois, des soirées sur le thème « La psychanalyse et l'art, le semblant au service du vrai, le réel ».
Psychanalyse et créativité. Dans la continuité du séminaire de l'année dernière où nous avons principalement travaillé sur la littérature et l'éclairage réciproque entre écriture et psychanalyse : ce qui a permis de tourner et retourner autour de la sublimation, la pulsion de mort, la mélancolie à travers l'équivoque et la polysémie du discours et de son passage à l'écrit.
Nous proposons d'échanger cette année autour des relations de la psychanalyse avec la mise en scène théâtrale ou cinématographique, mais aussi musicale-l’improvisation- ou picturale / plastique. Emile Benvéniste (cité par Barbara Cassin) définissait la psychanalyse comme « un langage qui agit autant qu'il exprime », une performance en somme, une mise en scène qui produit un effet dans le monde. Le semblant au service du vrai ?
L'art est politique comme l'est la psychanalyse puisqu'il tente de lever le voile de l'ignorance. Et ce, grâce à un dispositif que l'on sait d’illusion, la scène théâtrale comme le dispositif de la cure qui permet de révéler un petit bout de vérité du/au sujet(s).
Ainsi, Aristote définissait le théâtre par la mimesis qui permet la catharsis. De la scène de spectacle à la scène du fantasme, comment passe-t-on des sens au sens, comme une réponse à l'écho de l'image spéculaire ?
Convergences, mais aussi différences, approfondissement et, également, dépassement et/ou antinomie entre scène artistique et scène de la cure permettent d'ouvrir à de multiples questions que nous allons poser à nos intervenants invités.
Séminaire mensuel du
MERCREDI 21 MAI 2025
Comment peut-on être artiste et psychanalyste ? Cela fait-il symptôme ou sinthome ? Est-ce un plus de jouir ou une sublimation prise dans le social ? Comment l’un enrichit l’autre mais aussi comment l’un est il empêché par l’autre ? Et le grand Autre dans tout ça ? Ordre ou désordre ? Nous continuons notre exploration en accueillant Claire Gillie , passeuse infatigable de la psychanalyse, c'est-à-dire de la partie le singulière des analysants. C’est sa parole singulière et authentique que nous allons recueillir ce soir.
Claire GILLIE
Claire Gillie, Psychanalyste, Docteur en anthropologie psychanalytique, Agrégée de Musicologie, pianiste, organiste…
TITRE :
Passe et impasses du musicien au psychanalyste : l’hérésie de l’écoute
ARGUMENT :
Pour certains artistes musiciens, échapper au sens, jouir du son, c’est se soulager de l’emprise de la parole, retrouver ce temps du vocal, qui n’avait pas encore amorcé sa mutation vers le verbal. Ce passage du vocal au verbal, du son hors-sens au verbe signifiant, prélude au temps de la lalangue dont la traversée balbutiante nous constitue comme parlêtre, sujet parlant.
Sur la scène musicale comme sur la scène de l’analyse, la voix en appelle à une écoute comme terre d’asile ; à une oreille qui puisse déplier les brisures et ratés de la voix dolente prise dans les impasses de la chaîne supposée signifiante, et l’étau du corps-parlant.
Entre rature et parure de la parole, la voix vacille ou s’exhibe dans la rencontre avec le désir de l’Autre, au risque des noces barbares entre Réel et Culture. Ecorchée vive, dans ce corps à corps avec l’autre qui se dérobe, la voix s’incarne, se décharne, se désincarne et travaille au burin l’oreille ou pulse une
« scansion de gouffre ». L’analyste qui se met à son écoute tend l’oreille vers cette parole qui oscille entre « hésiter » et « exister », dans le labyrinthe de la langue. Cette oreille de l’analyste, Alain Didier-Weill l’évoquait encore ainsi quelques mois avant de nous quitter : « j’entends de toi ce dont ta surdité t’a privé ».
La traversée qui mène l’écoute du musicien à celle de l’analyste est mouvement de torsion et de passe, de l’objet perdu au sujet de la perte, de la pulsion révoquée à la pulsion invocante. Parole et voix s’inclinent devant le surgissement de l’aposiopèse, suspens de l’Autre suspendu aux lèvres de
l’analysant déroulant sa « sépartition » sous transfert, pour laisser place à l’Acte analytique. Au-delà de la parole, le Dire accueilli par l’entendement de celui qui a fait l’haeresis d’une écoute autre, est appelé à l’existence : une existence « régie par l’éclair ».
Claire Gillie
PRÉSENTATION DE CLAIRE GILLIE :
Claire Gillie est Psychanalyste, membre d’Espace Analytique (A.M.E.a), et de la FEP (Fondation européenne pour la psychanalyse), docteur en Anthropologie Psychanalytique (Paris 7. Thèse « La voix au risque de la perte. De l’aphonie à l’« a »-phonie ; l’enseignant à corps perdu », chercheur associée au Laboratoire CRPMS de Paris 7, agrégée de musicologie (professeur en IUFM), pianiste et écriture musicale (diplômée de l’Ecole Normale de musique de Paris), organiste (Schola Cantorum). Également traductrice, elle a fondé la collection Psychanalyse et Religion au Cerf, où elle a proposé une nouvelle traduction assortie d’un glossaire de L’avenir d’une illusion de Freud, et L’illusion d’un avenir de Pfister. Elle est également membre fondateur et présidente du CRIVA.
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DISCUTANTS des REUNIONS de l’ANNEE :
Lysiane Lamantowicz - Jean-Jacques Moscovitz - Maria Landau - Annie Staricky - Françoise Moscovitz - Muriel Aptekier - Nathalie Moshnyager - Renée Fregosi - Sonya Zadig
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Ou auprès de Rhizlaine Mes : mrhizlaine@gmail.com
Nous vous remercions vivement de participer à notre cagnotte en ligne permettant de contribuer aux divers frais d’organisation.
Montant suggéré : 10€/séance, cagnotte en ligne, cliquez ici
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Pour adhérer à psy actuelle, s'adresser à Muriel Aptekier : muriel.aptekier@orange.fr
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Administration : mrizlaine@gmail.com
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Infos auprès des organisateurs du séminaire
Jean-Jacques Moscovitz (psychanalyste, psychiatre) - 06 16 29 51 89 - jjmoscovitz@gmail.com
Lysiane Lamantowicz (psychiatre) - 06 60 27 77 43 - lysianelamantowicz@gmail.com
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