PSYCHANALYSE ACTUELLE

Actuel de la psychanalyse 


Colloque

QUELS ACTUELS ENTRE PSYCHIATRIE ET PSYCHANALYSE

Les incidences du contemporain dans les processus de subjectivation 

École Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm 75005 Paris

Salle Cavaillès


En présentiel ou par zoom

Les personnes souhaitant assister au séminaire en présentiel sont priées de confirmer leur présence au moins 24h à l’avance à l’adresse suivante : mrhizlaine@gmail.com . C’est une exigence de l’ENS suite à des questions de sécurité


Samedi 13 et dimanche 14 mai 2023


 

Argument : L’OBJET PSYCHIQUE EXISTE-T-IL ?

Produit d'une réification, d'une marchandisation qui toutes deux riment avec fétichisation, l'objet psychique apparaît comme le corrélat de la santé mentale en psychiatrie, en addictologie, en criminologie…. Si la santé mentale consiste à prendre soin d’un tel objet psychique, en psychiatrie contemporaine, en pédopsychiatrie, prendre ce soin implique la consommation de psychotropes et l'ingestion de protocoles. Tandis que le psychisme de la psychanalyse est insaisissable, disparu aussitôt que manifesté, pris dans un mouvement d'après-coups, de retours et refoulements, en éclipse, la psychiatrie de nos jours paraît inciter à l'identité fixe, sinon même à l'identitarisme du malade. Il s'agit de se reconnaître dans un cerveau, un diagnostic, un trouble, une addiction, un passage à l’acte. Ainsi l'usager, puisqu'on ne dit plus le patient, pourra-t-il rentrer chez lui avec son objet psychique en poche : les vendeurs de santé se chargent de lui dire comment le maintenir à bonne température. Ils s'empressent également d'indiquer aux médecins quels formulaires il leur faudra remplir pour quémander le droit d'exercer.

Nous souhaitons poser à la psychiatrie, à la pédopsychiatrie, à l’addictologie, à la psychanalyse le temps de quatre tables rondes, des questions articulées aux quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, à commencer par le transfert.

En parle-t-on dans les institutions, et est-ce pour en tenir compte dans le dialogue singulier soignant-soigné ? Ses manifestations sont parfois repérées mais l’on peut s’interroger sur ce qui en est fait. Côté patient et côté clinicien, il n’est pas certain que le transfert joue un vrai rôle dès lors que le concept de « cure » est mis hors-jeu par des approches protocolaires.

L’inconscient apparaît quant à lui comme un gros mot devenu peut-être imprononçable, voire qualifiant ses praticiens d’inconscientologues. Ses manifestations en sont-elles pour autant devenues invisibles, inécoutables ? Le rêve, le lapsus, l'acte manqué surviennent, encore faut-il qu’un autre sujet soit là pour les entendre, et pour observer comment ils circulent à l'intérieur des collectifs et de l’entretien individuel.

En troisième lieu, la répétition agit discrètement, se répercutant dans l'institution comme dans l’échange avec le patient, le risque étant que cette dernière ne soit plus rythmée que par elle. À l'heure de la protocolisation impliquant une mise à l’écart du verbe, qu'y a-t-il pour faire coupure et permettre autre chose que la réitération de l'identique ?

Enfin la pulsion est aujourd’hui considérée comme synonyme de dangerosité, l'expression de passage à l'acte ayant réussi son entrée dans la vulgate criminologique. Pourtant la pulsion n'est pas que cela. Peut-elle dans la psychiatrie contemporaine rester l'objet d'une attention qui ne relève pas uniquement de l'addictologie ou de la science du crime, et déjà dans la prescription sans parole ?

L’objet psychique : stigmatisé dans l’histoire de la psychiatrie du 20e siècle, des « fous », des malades mentaux, des « vies sans valeurs de vie » exterminés par le nazisme dans l’Aktion T4, dans des crimes médicaux par injection de phénol et de morphine intracardiaque, leurs cendres dispersées. L’impact de ces crimes est refoulé, forclos, et pourtant, non sans effet sur les enjeux de nos journées. 

Quatre tables rondes où ces concepts seront abordés à partir de l’actualité des réseaux, des structures de soins, des institutions et des rencontres entre praticiens et patients, leur famille, leurs proches.

 

Programme :

 

Samedi 13 mai, de 15 à 19h

15h-17h : SANTE MENTALE ET CLINIQUE ? QUELS LIAISONS-DELIAISONS AUJOURD’HUI POUR LES ENFANTS, LES ADOLESCENTS, LES ADULTES ?

Participants : Patrick Landman, Albert Maitre, Dominique Tourres-Landman, Annie Staricky, Jean-Jacques Tyszler, Présidente de séance : Sarah Stern

 

17h-19h : LE SECTEUR : QUELLE RELATION ENTRE LE SOIGNANT-UTILE ET LE MALADE-USAGER ? QUELS RÖLES ET QUELLES PRESCRIPTIONS ?

Participants : Guy Dana, Martin Roth, Ahmed Boulhal

Présidente de séance : Muriel Aptekier


 

Dimanche 14 mai, de 15 à 19h

15h-17h : MISE EN RÉSEAUX PRIVÉS ENTRE PRATICIENS EN LIEU ET PLACE DE L’HOPITAL ? QUELLE INSTITUTION « PSY » NON QUELCONQUE EST-ELLE A ENVISAGER ? EN ACCORD AVEC LES FONDEMENTS DE NOS PRATIQUES ?

Participants : Hervé Bentata, Nicolas Dissez, David Poirot-Gozelan.

Président de séance : Michel Durel

 

17h-19h : QUELLE TRANSMISSION ENTRE PSYCHIATRIE, PEDOPSYCHAITRIE, ADDICTOLOGIE, PSYCHANALYSE : entre désir psychiatrique, désir d’institution, désir psychanalytique en dehors, et /ou en dedans des lieux d’accueil, de crise, de soins, de prescriptions.

Participants : Eugène Perla, Nazim Hatem, Daniel Lemler, Marie Selin

Présidentes de séance : Françoise Moscovitz 


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Le colloque a lieu à l'École Nationale Supérieure

Salle Cavaillès

45 rue d'Ulm, Paris 5e

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Contribution :

40€ pour l’intégralité du colloque

20€ pour une demi-journée

Modalités de payement, cliquez ici

 

Inscriptions directes : cliquer ici

 

Le lien Zoom peut être obtenu en s’inscrivant auprès de mrhizlaine@gmail.com


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Séances d'introduction à la psychanalyse


Psychanalyse Actuelle propose un programme d'introduction à la psychanalyse 3 mercredis par mois.




Séance du mercredi 8 mars 2023, de 21h à 23h

Jean-Jacques Moscovitz


POUR LES PROCHAINES SEANCES D’ENSEIGNEMENT, LE THÈME EST LE SUIVANT :

EXPÉRIENCE DE L’ANALYSANT, DIRECTION DE LA CURE, COMMENT L’INCONSCIENT ET LA PSYCHANALYSE SE TRANSMETTENT-ILS ?

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Séance du mercredi 8 mars 2023, de 21h à 23h

Hélène Godefroy

Freud et la théorie de la séduction

 

Comment Freud découvre-t-il l’étiologie sexuelle à l’origine de la névrose, qui lui permettra de reconnaître le fantasme, sans jamais abandonner la réalité de faits traumatiques ?

Ce thème se déroule en trois volets

Chacune des trois interventions correspondent aux trois temps forts qui ponctuèrent la théorie de Freud. Le Sexuel, au cœur de sa découverte, est le fil conducteur de cette étude, avec la perspective de le ramener progressivement à son statut actuel, au regard de notre clinique et des questions contemporaines qu’il soulève.

Ce second volet est plus particulièrement axé sur la découverte du temps présexuel et de l’abus traumatique, constituant la Neurotica …




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Le Regard Qui Bat


L'apport réciproque entre des cinéastes, leurs œuvres et des psychanalystes

Le Regard qui Bat propose une fois par mois la projection d’un film, suivie d’un débat entre spectateurs, cinéastes, psychanalystes, philosophes, historiens…


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