Rêver de réparer l'histoire... : rencontre-débat avec Olivier Douville

Date de publication : Feb 28, 2015 6:50:44 PM

PSYCHANALYSE ACTUELLE / LE REGARD QUI BAT

RENCONTRE OUVERTE A TOUS

LE JEUDI 19 MARS 2015 A 21 HEURES 

AU 4, PLACE SAINT GERMAIN DES PRÉS - 75006 PARIS 

(salle indiquée à l’entrée)

AVEC

OLIVIER DOUVILLE

Qui parlera de Georg Wilhelm Pabst, premier metteur en scène d'une psychanalyse au cinéma et de sa lecture du dernier ouvrage de Jean-Jacques Moscovitz, Rêver de réparer l'histoire...

En présence de Jean-Jacques Moscovitz et de Vannina Micheli-Rechtman directrice de la collection Le Regard Qui Bat

Discutants : Claude-Noële Pickmann, Michel Guibal et Fred Siksou

Freud, on le sait se montra tout à fait indifférent au cinéma et à bien des arts et des courants artistiques prenant leur envol au tout début du siècle passé (Cinéma, Jazz, musique dodécaphonique, aventures et expérimentations surréalistes). Nous avons à faire avec ce paradoxe : le plus génial défricheur de la vie psychique montrant une constante indifférence aux nouvelles formes esthétiques de matérialisation de la vie psychique. On parlera ici des malentendus qui accompagnèrent la réalisation et la sortie du premier film narrant une cure psychanalytique ("Les mystère d'une âme" de G. W. Pabst - extraits) et qui opposèrent quelques jeunes turcs de la psychanalyse à leur vieux maître. Maintenant, et c'est heureux, des psychanalystes se préoccupent du cinéma et des liens entre les temporalité cinématographiques et la temporalité psychique, entre les utopies cinématographiques et les fantasmes, entre ce que le cinéma de son côté et de l'autre les psychanalystes disent des tissages de mémoire et de corps qui conjurent et réparent les mélancolisations de nos vies et les pétrifications de nos rapports au sexuel et à la mort. "Rêver de réparer l'histoire" ne désigne pas seulement un travail se faisant. S'y désigne un point d'utopie nécessaire et un enjeu. Celui de faire pièce au risque de pétrification de l' imaginaire spéculaire aujourd'hui de plus en plus réduit à une morne et dangereuse obsession identitaire, lorsque se trouvent absentés de mémoire et de figuration les fils narratifs et historiques qui font de nous des passagers dans l'existence.

Olivier Douville