L’exil est-il le mot juste  de notre actuel ?

Françoise Moscovitz  nous invite à le penser, elle cite Charlie-Hebdo et Yann Diener... ce qui nous rapproche de ce temps de l’exil de S.Freud et sa famille. Coincés, le sommes nous au seuil de confinement ...?  qui renvoie chacun à son exil interne , celui, déjà dit dans notre blog, qui signe que le Moi n’est plus maître en sa demeure... Car l’inconscient y veille…  J-J. Moscovitz

"Nous sommes entre la porte et la charnière, comme quelqu'un qui aimerait quitter la pièce et s’aperçoit que sa veste est coincée. Tout est dans un certain sens irréel, nous ne sommes plus ici et pas encore là-bas."

Freud a écrit ces quelques lignes le 4 juin 1938, jour de son départ forcé pour Londres.

Le même jour, Anna écrit :  " Parfois tout semble irréel. On ne serait pas étonnés si ça durait encore cent ans. Nous ne sommes plus tout à fait ici, et pas encore arrivés là-bas. Normalement, une telle situation n’existe que dans les rêves d’inhibition, où deux tendances agissant l’une contre l’autre nous empêchent d’avancer, nous immobilisent toujours au même endroit."