LE REGARD QUI BAT. . .
C'est l’apport réciproque entre des cinéastes, leurs œuvres et des psychanalystes
Une fois par mois a lieu la projection d’un film suivie d’un débat entre spectateurs, cinéastes, psychanalystes, philosophes, historiens…
Une fois par mois a lieu la projection d’un film suivie d’un débat entre spectateurs, cinéastes, psychanalystes, philosophes, historiens…
Projection au Cinéma Les 3 Luxembourg
67 Rue Monsieur le Prince, 75006 Paris
DIMANCHE 12 OCTOBRE 2025, à 20h
A NORMAL FAMILY
Un Film de Jin-Ho Hur
Drame. Corée du Sud. 2023. 1h 49min
La projection sera suivie d'une rencontre-débat en présence des membres du Regard Qui Bat.
Jean-Jacques Moscovitz, Simone Wiener, Lysiane Lamantowicz, Laura Koffler, Maria Landau, Françoise Moscovitz, Thomas Moskowitz, Daniel Friedmann, Muriel Prieur, Annie Staricky, Muriel Aptekier, Catherine Erman, Marie Selin, Laurence Croix - David Rofé-Sarfati - Sandra Basch…
SYNOPSIS :
Deux frères, un avocat matérialiste et un chirurgien idéaliste, se retrouvent régulièrement avec leurs épouses pour dîner dans un restaurant chic de Séoul. Lorsqu’une affaire criminelle qui les implique explose sur la scène médiatique, leur sens de la morale va être mis à l’épreuve.Jae-wan, un avocat riche, qui s'est remarié avec Ji-soo, jeune propriétaire d'une pâtisserie, et son frère cadet, Jae-gyoo, un médecin menant une vie bourgeoise aisée et moins riche avec son épouse, Yeon-kyeong, traductrice, se retrouvent à table à l'heure du dîner pour parler de l'internement de leur mère manifestement alzheimer… Les tensions sont manifestes. Pendant ce temps là, leurs enfants respectifs, ont une soirée libre qui va virer au cauchemar extra-violent : ils tabassent à mort, sous le regard d'une caméra de surveillance, un SDF qui s'est trouvé sur leur passage.
« J'ai essayé de dépeindre la nature humaine qui se révèle lorsque des personnages dans leurs apparences parfaites se retrouvent dans des situations inattendues. Tous les acteurs ont pu fusionner avec leur rôle et faire preuve de leur jeu remarquable, j'en suis reconnaissant. »
HUR JIN HO le réalisateur
AVANT-PROPOS DE JEAN-JACQUES MOSCOVITZ :
Deux visages en gros plan regardent une série d’un événement réel, le tabassage entre automobilistes, qui aboutit à une très grande violence dont les visages se délectent en silence. La grand-mère, matriarche, mère de ces deux pères de familles de deux frères brillants dans la vie, et qui conversent autour d’un dîner régulier entre eux et leurs épouses. Un drame surgit qui met au travail le symbolique, le fantasme, la privation de liberté, la transmission, la brisure du symbolique. La nécessité surgit de rendre la loi possible contre l’impossible de son acceptation,
Voilà le point clé de film : la loi symbolique n’est pas acquise une fois pour toutes, car pour un oui ou pour un non, la « nature humaine », comme dit le réalisateur, revient violemment, soit l’agressivité primordiale que nos psychanalysants rencontrent sur leur divan. Le vraisemblable des images est merveilleusement travaillé par l’invraisemblable de la mise en scène théâtrale des dialogues. Oui, ici, cinéma et théâtre se rencontrent, comme se rencontrent les membres d’une famille où règnent d’habitude la jalousie, la tendresse, le refus de reconnaître plus loin des fautes commises entre eux. Ici, par le cinéma, l’amplification des sentiments rend la loi possible et impossible dans un conflit qui fait symptôme pour être saisi par l’interprétation. Les visages en gros plan et les dîners en surplomb, marquent les scansions de la haine montante que seule la parole peut orienter vers son apaisement et sa sublimation. ».
Jean-Jacques Moscovitz
BANDE ANNONCE
Membres de l'Association Le Regard Qui Bat
Lysiane Lamantowicz - Jean-Jacques Moscovitz (jjmoscovitz@gmail.com) - Simone Wiener - Laura Koffler - Maria Landau - Françoise Moscovitz - Thomas Moskowitz – Daniel
Friedmann - Claude-Noële Pickmann - Barbara Didier-Hazan - Martine Linares (La Rochelle) - Muriel Prieur – Annie Staricky - Muriel Aptekier -Catherine Erman - Marie Selin - Laurence Croix - David Rofé-Sarfati - Sandra Basch
« Il y a en effet un chemin qui permet le retour de l’imagination à la réalité, et c’est l’art » Sigmund Freud