Aujourd'hui, après cinq années de
détention et de quasi absence de nouvelles, il serait grand temps que ce qui
fut une arrestation, un enlèvement, une " prise de guerre" et,
surtout, une prise d'otage, devienne un élément médiateur de paix entre deux
pays qui, jusqu'à présent, se font une guerre qui n'a que trop duré, nous
voulons parler, plaider la cause de Guilad Shalit. Transformer une prise d'otage,
qui est la base minima, le seuil aggravé de la diplomatie, en une source vivifiante
de vie, une perspective de reconnaissance mutuelle et à venir, tel est l'enjeu
d'une libération de Guilad Shalit et de la reconnaissance politique internationale
d'un état palestinien libre et démocratique.
La libération de Guilad Shalit et
celle, négociée, de détenus palestiniens en Israël est la pierre nécessaire,
inconditionnée, de la double reconnaissance, acceptation, qui n'a que trop
tardé, de deux états - israélien et palestinien - reconnus par la communauté politique
internationale, et, surtout, les deux états - palestinien et israélien - eux-
mêmes. Il y va actuellement de l'honneur autant d'Israël que de la Palestine de
tout faire pour que les parents, grands-parents, de Guilad Shalit, aient le
droit incompressible, inaliénable, de rencontrer leur fils, leur prit-fils, de
lui parler, et, de le voir, en vie,
libéré.
L'inquiétude qui pèse sur le sort de ce jeune homme, Guilad Shalit,
devrait être, en droit, et, en réalité, supprimée, et, ainsi, donner naissance
à cette joie désirée, vivement souhaitée, de vies communes pacifiques
retrouvées.